vendredi 16 décembre 2011

Du pain et des jeux, en économisant sur le pain…

Mon intervention en conseil municipal aujourd'hui, à propos d'une délibération traitant de l'adhésion de Toulouse à une association des villes d'accueil de l'Euro de foot 2016.


Nous trouvons intéressant que les villes qui accueilleront l’Euro se regroupent en association, ne serait-ce que pour défendre leurs intérêts face à l’UEFA.
Mais les élus écologistes vont cependant s’abstenir sur cette délibération, déjà parce que nous n’avons pas d’élément budgétaire sur cette adhésion.

Nous continuons de contester le cahier des charges de l’UEFA, qui impose de nouvelles normes pour les stades, et nous impose 60 millions de travaux pour un gain de 4000 places, dans un contexte d’endettement et de réduction des moyens des collectivités et aussi de crise sociale et environnementale. Remarquons que la Ville de NANCY vient de jeter l’éponge.

Et que dire de la proposition faite par nos collègues de Toulouse Métropole d’un grand Stade de 400 millions d’euros ?
J’ai l’impression que ce qui est proposé, c’est "du pain et des jeux, en économisant sur le pain…"

Au détriment de quels projets, de quelles politiques trouverions-nous ces 400 M € ? Le logement ? Les transports ? La réfection des écoles ? Les crèches ? La réduction de notre facture énergétiques et de nos émissions en Gaz à Effet de Serre ?

Il y a tant à faire, alors que de plus en plus de nos concitoyens sont confrontés à la précarité…
Un match de rugby ou de foot de temps en temps, très bien, beau spectacle, pour oublier le quotidien !
Mais la priorité, c’est le vivre ensemble, au quotidien justement, et aussi pour les générations qui viennent.

vendredi 2 décembre 2011

Le métro ira bien jusqu'à Labège

Suite à l'annonce parue dans la Dépêche aujourd'hui : http://www.ladepeche.fr/article/2011/12/02/1230162-exclusif-le-metro-ira-bien-jusqu-a-labege.html

Réjouissons-nous ! Même si chez EELV, nous avons toujours pointé le coût énorme du métro (80 M € / km), qui a retardé le déploiement d'un maillage de transports collectifs dans toute l'agglomération, il faut être satisfait de cette annonce. Les modélisations faites par Tisséo indiquent que cet investissement sera très utile en matière d'utilisation des transports collectifs, parce qu'il élimine une rupture de charge et permettra donc un trajet direct entre Toulouse et Labège pour de nombreux habitants de l'agglomération.

jeudi 1 décembre 2011

Bilan de la politique vélo 2011 - projets 2012

Voici en téléchargement les documents présentés à la soirée "bilan" à la Maison Du Vélo : le bilan de la politique vélo menée en 2011 à l'échelle du Grand Toulouse, ainsi que les projets 2012.
Ce dont je suis le plus satisfait ne concerne d'ailleurs pas que les cyclistes. Il s'agit de la mise à zéro cm des bordures basses pour les traversées de chaussée, qui satisfera en premier lieu les personnes en situation de handicap.


Bilan vélo 2011 - projets 2012.pdf : https://docs.google.com/open?id=0B2XpQf2vN5guMDI3NDg3ZGMtYjM3OS00MmE3LWI1MDctNWFmZTFiODIzNmRh

Carte des travaux et des études prévus en 2012 (meilleure résolution que le document précédent, fichier de 7 MO) : https://docs.google.com/open?id=0B2XpQf2vN5guMDNiMzcwNjItMmIwZi00ODY0LThiMGEtYjUzYTZiMWE4ZGMz


mardi 29 novembre 2011

Les tendances ne sont plus tendance.

La désignation de nos candidat(e)s aux élections législatives se fera :
- par 2 votes consultatifs (l'un sur des personnes, l'autre sur des listes reflétant nos tendances ou courants)
- suivis par un ajustement orchestrée par notre instance législative régionale, le CPR, pour établir la parité hommes/femmes,
- et enfin arrêtée au niveau national par notre Conseil Fédéral, sur la base de scénarios censés prendre en compte les 2 votes consultatifs.

Je suis personnellement choqué que les courants soient pris en compte dans ce scrutin, même de manière consultative.
Il aurait été plus simple et plus démocratique de supprimer ce scrutin de listes constituées à la va-vite. Nos CPR et notre Conseil Fédéral n'auraient eu qu'à valider le choix des militants. Les ajustements n'auraient été alors possibles que pour faire respecter la parité hommes/femmes.

Si comme moi, vous êtes contre le fonctionnement d'EELV en tendances, je vous invite à ne vous prononcer pour aucune des listes qui vous sont proposées à l'occasion de la consultation pour les législatives.

Les sensibilités nationales ont perduré tout au long de l’existence des Verts et sont l'une des causes de du faible développement du parti. Bien sûr, chacun est libre de passer du temps avec qui il veut... Et je trouve normal et souhaitable que chacun se détermine sur des motions d'orientation politique lors de nos AG nationales tous les 3 ans.
Mais c'est la prise en compte de ces tendances dans notre fonctionnement démocratique "quotidien" que je combats. Je trouve contreproductif de structurer notre fonctionnement pendant 3 ans sur la base des résultats du 1er tour de ces AG. D'autant que le 2ème tour à donné un score de plus de 90% à la motion de synthèse...

Les clivages passés (plus ou moins à gauche, plus ou moins environnementaliste, pour simplifier) ne sont plus clairs aujourd'hui. Il me semble qu'il y a consensus entre nous sur l'imbrication des thématiques environnementalistes et sociales. La composante Altermondialiste de la gauche n'est pas non plus distincte de ce que portent les écologistes, c'est à dire le retour d'une vraie régulation des états et aussi à une démocratie libérée des pouvoirs de l'argent.
Dans tout ça, je ne vois pas matière à créer du clivage entre nous, sinon pour des stratégies de pouvoir.
Les parcours sinueux de nos figures, ou encore les revirements d'alliances entre les courants eux-mêmes, démontrent l'inconsistance politique de ces tendances à 10 000 lieux de la "politique autrement".

Certains pensent que la moins mauvaise des solution est d'intégrer ces courants dans notre fonctionnement démocratique... La moins mauvaise des solutions serait donc de mener des pseudo-débats politiques et d'ordonnancer des listes de noms en petits comités, listes appuyées sur ces pseudo-débats… Tout ça pour masquer les oppositions de personnes ? Nous voyons le résultat et la réputation que les Verts se sont forgée en la matière : "2 Verts = 2 tendances…"

L'expression "scrutin uninominal" semble être un gros mot pour certains. Mais il ne s'agit ni plus ni moins que de désigner des personnes. C'est à mon sens autrement plus transparent. A propos du respect des minorités, pour qu'il y ait minorité, il faut un vrai clivage idéologique. Comme déjà dit, ce n'est plus le cas aujourd'hui.

La différence d'appréciation sur l'accord EELV-PS est un clivage stratégique, pour lequel bon nombres de militants se réservent la possibilité de changer d'avis en fonction des assurances que nous aurons de pouvoir agir au sein d'une coalition, du respect de ses engagements par le PS...
Selon Cécile Duflot elle-même « Ce n’est pas un accord gouvernemental mais un pacte de coalition majoritaire parlementaire ». Il n'est donc pas opportun de créer des clivage à l'occasion de ce scrutin de liste national, puisque les militants n'ont pas encore tous les éléments pour se prononcer.
Est-ce à dire que tous ces militants changeraient de tendance en changeant d'avis sur le niveau de confiance à accorder au PS, puis à nouveau sur un autre sujet ?

Le problème essentiel, c'est que nous voulons calquer notre fonctionnement interne sur ce que nous voulons pour notre pays. Introduire une dose de proportionnelle en France serait assurément un progrès pour la démocratie, avec aussi l'inconvénient de légitimer encore le FN (mais c'est un autre débat). Mais les opinions sont bien plus diverses en France qu'au sein d'EELV, et heureusement... Il est temps pour nous d'assumer de choisir des personnes autrement que dans le cadre d'un scrutin consultatif retravaillé ensuite au niveau national. Ce serait un signe de maturité collective, d'avancée démocratique et de confiance donnée aux militants.

L'urgence écologique et sociale est là et il n'est plus acceptable de continuer à perdre notre énergie en jeux d'écurie et de pouvoir.
Les courants existeront encore la semaine prochaine. Mais à chacun de choisir l'importance qu'on veut leur donner. Voter, c'est à l'évidence leur donner de l'importance.
Le plus simple serait donc de ne pas participer à ce vote, à mon avis très éloigné d'un bon fonctionnement démocratique.

lundi 28 novembre 2011

Il est temps...

La crise financière n'a jusqu'à présent accouché que d'une gigantesque farce médiatique. Partition bien écrite entre les méchantes agences de notation qui notent, dégradent et le gentil chef d'état contraint de démanteler les services publics pour garder notre triple A, sauver l'Euro, les banques, faisant la morale à ses amis financiers et continuant à discrètement les enrichir.
Cette vaste supercherie vise bien sûr la conservation du pouvoir, mais le fait que l'ensemble de la classe politique (à part quelques exceptions écologistes) se prête à ce jeux mérite une autre explication : l'impasse idéologique existant à droite comme à gauche.

Essayons de répondre à des questions simples :
Qu'est-ce qui affole les marchés boursiers ? La perte de confiance, ébranlée par la croissances qui ralentit et même s'inverse.
Quels ont été les moteurs de la croissance ?

- l'énergie bon marché, abondante. C'est fini. Malgré les guerres post coloniales qui perdurent en Afrique et en Asie, le pétrole se fait de plus en plus rare et la demande continue d'augmenter. Et la contrainte de nos émissions en Gaz à Effet de Serre se fait plus pressante... Le nucléaire aurait pu être un moteur de croissance intéressant (en tous cas pour la France), avec de nombreuses opportunités, par exemple en Libye... Patatra! Fukushima! Ce sont toutes les aberrations de la filière nucléaire qui sont désormais médiatisées : les déchets dont nous ne savons que faire, le fait que nous ne sachions pas démanteler les centrales et j'en passe...

- la mondialisation des échanges, modèle de production et consommation de biens en masse, tirant bénéfice du différentiel entre le niveau de vie du consommateur et l'exploitation de la main d'œuvre des pays émergents. Ce modèle ne régresse pas, mais créateur de croissance au début, il provoque aujourd'hui la récession dans nos pays en générant des délocalisations massives, du chômage et une baisse du pouvoir d'achat. Le trader a raison. Plus grand chose à gagner en Occident. Ça se passe en Asie du sud-est. Mais il n'est pas sûr que la Chine puisse se passer de ses clients occidentaux...

- le crédit. Il a servi, pour les états, les collectivités, à continuer à fonctionner et à remettre au mandat suivant les questions qui fâchent. La question n'est plus de savoir s'il est possible de revenir à un taux d'endettement ne dépassant pas annuellement 3% de notre PIB, mais de savoir si un endettement cumulé avoisinant les 100% du PIB est acceptable, compatible avec les principes du Développement Durable. Est-il concevable de continuer à nous endetter, de léguer aux générations suivantes notre dette (en plus d'autres problèmes...), dans un monde limité en ressources et malade de nos excès ?

En résumé, nous avons collectivement réussi à faire l'autruche pendant les dernières décennies, en vivant au-dessus de nos moyens grâce aux rapines post-coloniales, l'exploitation de la main d'oeuvre d'autres pays et à des produits financiers imaginés par de jeunes matheux pays à prix d'or par les banques et plus proches du jeu vidéo que de la réalité économique des entreprises ou des états.
Il se dit qu'un tel produit financier est lancé si un seul membre du conseil d'administration de la banque en comprend à peu près le fonctionnement...

Il est temps de changer radicalement de modèle. La croissance du PIB ne peut plus être l'objectif. Parce que cette vision, en oubliant que notre monde est limité en ressources, ne peut être que destructrice. Mais aussi parce que ce modèle va s'arrêter de lui-même faute de carburant !
Il est temps, il est urgent d'anticiper et d'inventer une société plus égale, partageuse des ressources et du temps, sobre, non prédatrice, mieux régulée, libérée de la loterie financière, en partie relocalisée... Et pour plus de détails, consultons et surtout, enrichissons le projet d'EELV !

vendredi 25 novembre 2011

Ca gronde dans les rangs d'EELV. L'accord EELV-PS, mais probablement encore plus les événements qui ont suivi cet accord, ont provoqué des remous chez les militantes et militants. Je répond ici au message d'un militant toulousain.


Ton message me semble significatif de la frustration, voire la colère, qui gronde aujourd'hui chez EELV. Effectivement, la "politique autrement" n'a pas été visible ces jours-ci, sauf chez notre candidate Eva Joly, qui a bien fait de s'insurger contre l'ingérence d'AREVA dans l'accord EELV-PS. Je comprends que dans ce contexte, elle ait eu du mal à se placer dans la perspective d'appeler à voter Hollande. Et quand on écoute son interview sur RTL, il n'y a vraiment pas de quoi fouetter un écologiste. Ce que j'ai le plus mal vécu dans cet épisode, ce sont les commentaires assassins de certaines figures du mouvement (Dany Cohn Bendit a encore une fois perdu une occasion de se taire), ou encore le message passé d'un "recadrage" d'Eva Joly.

La médiatisation de l'accord EELV-PS a été catastrophique, mais ne nous laissons pas influencer par les commentaires des commentaires. Cet accord a un caractère historique pour l'écologie politique en France puisque se dessine la perspective d'un groupe de députés EELV à l'assemblée nationale, c'est à dire de peser véritablement sur les choix politiques dans notre pays. La réduction de 25% de l'électricité nucléaire d'ici 2025 était inimaginable il y a 1 an. Fukushima est passé par là… Mais ne boudons pas ce retournement très rapide du dogme nucléaire en France. La lutte continue, mais nous avons pris une sérieuse option sur l'abandon du nucléaire.

Après, constatons qu'en France, notre économie et notre niveau de vie reposent sur un ensemble d'industries peu recommandables ou encore dépendantes d'une énergie abondante et pas chère : armes, nucléaire, automobile, aéronautique… La transition écologique de notre économie a été le thème gagnant pour nous des élections européennes. Nous devons continuer à décliner cet objectif partout. Mais soyons conscients que cette transition peut être longue et dépendra du rapport de force politique issu des élections de 2012. Pour ça, il faut nous mobiliser dans ces élections, il nous faut une candidate aux présidentielle soutenue par TOUS les militants, il nous faut des candidats aux législatives soutenus par les militants de leur circonscription (et pas désignés en fonction de jeux de tendance opaques), et il nous faut des élus.

Il n'y a pas de honte à vouloir être élu. C'est vrai que la séquence d'une élection met en évidence les individus, la concurrence et les jeux de pouvoir. Mais à l'échelle d'un parti politique, le scrutin de liste est anti-démocratique. Avez-vous été consultés sur la composition des listes nationales qui nous sont soumises ? Je viens d'apprendre que ce vote était, comme le vote au niveau de nos circonscriptions, consultatif. C'est donc le Conseil Fédéral qui tranchera. Le CF est sensé tenir compte des 2 scrutins consultatifs. Voilà pourquoi je vous invite à vous abstenir au scrutin de liste pour dire non aux jeux de tendance et à choisir la ou le candidat(e) qui vous semble devoir porter aux mieux nos idées à la prochaine élection législative.

N'opposons pas les idées et les personnes. Il faut des personnes pour développer, partager et porter les idées...

jeudi 24 novembre 2011

Profession de foi - candidature aux élections législatives.

Chers camarades militants,

Prétendre à la fonction de député n’est pas une mince affaire. C’est le fruit à la fois d’une introspection (en suis-je capable ? que pourrais-je incarner ?) et de l’appréciation de situations politiques locale et globale.

Je suis militant Vert puis EELV depuis bientôt 10 ans. J’ai occupé diverses fonctions régionales et locales (membre du CPR, du Bureau Régional chargé des campagnes et actions, porte-parole du groupe Toulouse...) et suis actuellement élu à Toulouse et au Grand-Toulouse, en charge de la politique vélo. Mes domaines d’intérêt sont multiples : aujourd’hui, c’est surtout la mobilité urbaine et l’espace public.

Mais l’économie et l’emploi – et leur lien avec l’écologie – sont à mes yeux des questions incontournables parce qu’elles déterminent la situation sociale de notre pays et aussi notre crédibilité politique.
L’écologie ne peut pas être une réponse isolée, réservée aux privilégiés de cette planète. Le pic énergétique est le facteur déclencheur de la crise de civilisation qui s’amorce, parce qu’il marque la fin du mirage de la croissance. Les errements financiers de nos « élites » ne visent qu’à prolonger artificiellement cette croissance, le temps pour certains de boucler leurs valises après les avoir bien remplies.
Dans un monde qui redécouvre ses limites, nous, écologistes, avons la responsabilité de relancer la machine à idées. Nous devons porter du sens, des perspectives positives. Nous devons promouvoir un nouveau « vivre ensemble », fait de frugalité, d’efficacité et surtout de partage.

Et le rôle d’un député dans tout cela ? Proposer, amender, voter nos lois... Quoi de plus passionnant ? Il faudra s’investir à fond dans les sujets les plus divers, être curieux, fouineur, créatif et donc partageur… d’idées.
Le travail local du député doit essentiellement être dirigé vers la réflexion collective pour des solutions globales. C’est cette vision que je vous propose de mettre en œuvre dès la campagne électorale. Dépoussiérons les réunions politiques, mettons les participants en situation de produire du contenu, par exemple sur la question des emplois compatibles ou non avec le développement durable, sur les leviers de la création de nouvelles activités...

Il convient aussi d’analyser le contexte politique local. Jean-Luc Moudenc s’est fait « tailler » une circonscription sur mesure. Notre candidate ou candidat y portera les couleurs d’EELV et du PS, et devra donc rassembler largement pour gagner. Tirons les leçons des déconvenues électorales locales de 2001 et 2004, aussi de notre victoire étriquée aux municipales de Toulouse en 2008. Il n’est pas possible de raviver les querelles et les malentendus avec le PS ou au sein des écologistes.

Le « vivre ensemble » concerne donc aussi notre mouvement politique. J’ai choisi de ne pas participer aux jeux de « tendances » et de pouvoir qui semblent accaparer à nouveau le temps et l’énergie de nos cadres. Ce fonctionnement clanique et opaque est l’une des raisons de la faiblesse passée des Verts. J’ai essayé à mon niveau de mobiliser contre ce risque lors de notre réflexion sur les statuts d’EELV. Suivant cette logique, ma candidature ne s’appuie sur aucune des listes sur lesquelles vous allez devoir vous prononcer. Je voterai blanc lors de cette consultation et vous invite à faire de même pour marquer votre refus d’un fonctionnement néfaste à notre mouvement.

Sur la question du cumul des mandats, je suis bien évidemment prêt à me consacrer exclusivement à la fonction de député. Même s’il n’est pas satisfaisant de devoir laisser un mandat en cours, ma politique vélo est maintenant définie au niveau du Grand Toulouse. Sa mise en œuvre dépend surtout d’une volonté partagée et de l’apaisement des tensions entre le PS et EELV. Et dans la balance, il y aurait un député fervent défenseur du cyclisme urbain, autrement dit un levier pour avoir enfin un plan vélo national…

Je mesure la difficulté de la tâche en tant que candidat sur un territoire vaste et divers, puis en tant qu’élu, rouage écologiste du local au national. Je mesure la responsabilité que cela représente. Il m’a semblé que ma visibilité en tant qu’ « élu vélo » ou encore comme élu des quartiers St-Michel et Busca, mais aussi certains de mes travers – grand bavard portant avis ou contradiction sur tout, naïveté assumée voire cultivée… – pourraient être exploités positivement et participer au renouvellement politique auquel nous aspirons toutes et tous.

Merci de votre attention et - j’espère - de votre confiance.
Amitiés écologistes.

lundi 31 octobre 2011

Le projet d’aménagement du centre ville marque une véritable rupture

Présent avec Jean-Charles Valadier à la présentation du projet d'aménagement du centre ville, j'ai comme lui apprécié la présentation de Mrs Busquets et Desvigne, suivant l'introduction de Pierre Cohen. Je suis plutôt fier de ce projet, qui a été débattu lors de nombreuses réunions entre les élus concernés de la majorité, et impatient d'en voir la concrétisation. Comme déjà dit, une bonne place doit y être faite aux mobilités actives dont le vélo.

mardi 18 octobre 2011

Retour vers le passé.

Les anti-Tram de l'APAT bloquent le souterrain du carrefour St-Michel... Pour eux, l'avenir de notre ville n'est pas différent des dernières décennies : un espace public fait de parkings, de 2x2 voies, de giratoires..., une ville engorgée et des problèmes respiratoires pour nos enfants...

N'en déplaise à la droite qui soutient cette association, le rattrapage de notre retard en matière de transports collectifs et de mobilités actives est indispensable. Notre ville et nos finances n'étant pas extensibles, cela passe par moins d'espace et moins d'argent public consacrés à la voiture individuelle.

Ne mésestimons pas cependant la difficulté qu'ont de nombreux Toulousains pour se garer à proximité de leur logement. Le Plan Local de Stationnement est une solution qui a déjà montré son efficacité en la matière, et qu'il faut maintenant généralier.

Ce matin, les anti-tram contre-attaquent - La Dépêche.

lundi 17 octobre 2011

Intermède animalier


Le cochon est proche de l'homme. Il mange comme nous (enfin, nos restes), il a un regard plein de sensibilité et d'intelligence et (je l'ai découvert hier) il ronfle comme certains d'entre nous. Orwell avait raison en en faisant un de nos successeurs possibles et je comprends celles et ceux qui n'en veulent pas dans leur assiette.
Petit bout de vidéo tournée à Animaparc, parc animalier et de loisirs à dimension humaine et plein de bonnes idées, lieu très agréable dont les enfants ne se lassent pas.

dimanche 16 octobre 2011

Fin de primaire...

... passons à l'ère secondaire, l'ère de la biodiversité !

Nous allons enfin pouvoir reparler d'écologie et de notre candidate Eva Joly!

Personnellement, entre 50% de nucléaire en moins en 2025 et l'arrêt en 2050, je n'ai pas eu envie de choisir...

Au moins, avec François Hollande, quelque part, c'est plus clair. C'est le rapport de force électoral qui déterminera la position du curseur entre une politique vraiment écologique et une politique apparemment écologique.

samedi 8 octobre 2011

Plein feu sur l'intermodalité et le Vélo à Assistance Electrique

De retour du Congrès des Villes et Territoires Cyclables à Dijon, je tiens d'abord à remercier la mairie de Dijon et la CA du Grand Dijon pour l'accueil qui nous a été réservé. Dans une ville transformée en immense chantier avec la construction de 20 km de tram et des aménagements cyclables associés, nous avons passé 3 jours conviviaux et très riches en échanges autour du vélo et des mobilités actives.
Un merci particulier à Catherine Hervieu, élue en charge des mobilités actives, pour sa disponibilité et son implication et à Clément Rossignol, élu à la CUB, pour son travail sur les VAE.



J'en retiens qu'il est prioritaire de trouver des solutions pour le périurbain dans nos villes et agglomérations trop étalées. Nous aurons beau mailler nos territoires de transports collectifs, il ne sera jamais possible de fournir à tous les habitants une alternative efficace à l'automobile. C'est là que l'intermodalité (l'association de plusieurs modes de déplacements) prend tout son sens et en particulier l'intermodalité Transports Collectifs / Vélo.

En déployant des stationnements sécurisés pour les vélos aux abords des arrêts de train, métro, tram et de bus, en proposant des solutions location de vélo pour effectuer les derniers km dans les 2 sens et en facilitant l'achat ou la location de vélos pliants, nous rendrons plus efficaces et attractifs nos transports en commun.

L'autre solution vraiment intéressante pour le périurbain est le Vélo à Assistance Electrique. Un VAE ne consomme pas plus d'électricité qu'un ordinateur portable et double le rayon d'action d'un vélo classique. Des trajets domicile / travail de 2 x 10 km deviennent possibles pour des personnes pas sportives. Les expériences menées par plusieurs villes françaises indiquent qu'avec une aide de la collectivité, de nombreuses personnes ont franchi le pas. 72 % d'entre elles sont passées directement de la voiture individuelle au VAE pour leurs trajets quotidiens. Une aide de l'ordre de 300 € par vélo représente l'un des investissements les plus intéressants pour la collectivité.

Bien sûr, tout cela suppose que les aménagements soient au diapason. Le déploiement de voies cyclables continues sur les grands axes et la généralisation des zones 30 ne peuvent être dissociés de dispositifs favorisant l'intermodalité et le VAE.


Un VAE pliant de 17 kg fabriqué en France a été récompensé par un Talent du Vélo.

jeudi 29 septembre 2011

De la table ronde sur les transports au conseil de communauté

Le 28 septembre, se tenait la table ronde sur les transports et le Plan de Déplacements Urbain. Nous étions une quinzaine d'élus du Grand Toulouse, représentant toutes les sensibilités politiques, ainsi que le conseil syndical de Tisséo.
J'en retiendrai un débat de qualité, avec un consensus entre la gauche, le centre et les écologistes sur la nécessité de rendre aux transports collectifs et aux mobilités douces une partie de l'espace public monopolisé par la voiture. Sur ce point, les élus de droite ont marqué leur différence en continuant à défendre le statu quo.

Rappelons que l'agglomération toulousaine compte autour de 60% de déplacements automobiles (80% des déplacements mécanisés). La politique qui a prévalu pendant des années, consistant à investir dans tous les moyens possibles de fluidifier le trafic automobile (voiries routières et autoroutières, parkings en centre-ville, pc de régulation du trafic avec réseau de caméras et contrôle des feux...) n'a abouti qu'à une agglomération engorgée et en retard en matière de transports collectifs, de vélo ou encore d'accessibilité.

Le Conseil de Communauté de ce 29 septembre a été l'occasion de confronter futur et présent (mes interventions concernant les domaines des transports et de la voirie).

Delibération 10.2 à propos du tracé de la LGV Bordeaux Toulouse.
"Nous voterons cette délibération, qui ne concernait que la partie du tracé située sur le Grand Toulouse, pour l'essentiel le raccordement à la ligne existante et l'amélioration des dessertes locales. Mais si nous sommes pour le développement des trains à grande vitesse, et en particulier pour un projet permettant de raccorder à grande vitesse les grandes villes du sud, nous considérons que le projet actuel de LGV Bordeaux Toulouse risque d'être trop cher pour nos collectivités et de réduire par là-même nos capacités d'investissement dans les transports de proximité. Nous demandons qu'un débat se tienne pour apprécier ensemble l'intérêt général de cet investissement."

Délibération 14.4 à propos du projet d'Échangeur à Borderouge :
"Nous nous abstiendrons sur cette délibération.
Nous prenons en considération que cet échangeur permettra d'accéder à un Bus à Haut Niveau de Service. Mais nous ne pouvons pas être sûrs qu'il ne deviendra pas un aspirateur à voitures de plus vers le centre de Toulouse. A cet égard, l'infrastructure de stationnement en lien avec le BHNS sera primordiale."


Délibération 14.5 sur l'extension de l'échangeur de Soupetard :
"Hier, au cours de la table ronde, un consensus net est apparu sur la nécessité de rééquilibrer l'espace public au profit des mobilités alternatives à la voiture. Remarquons que sur le sujet de la place de la voiture en ville, le clivage était net entre d'un côté, la gauche, le centre et les écologistes, et de l'autre, la droite, défendant le statut quo.
Ce projet visant à désengorger l'échangeur de Soupetard est en contradiction avec ce que nous avons affirmé hier. Voilà encore 2,5 M € qui vont être consacrés à tenter de fluidifier le trafic automobile, en pure perte...
Nous voterons par conséquent contre cette délibération."


14.7 à propos d'une convention avec la société Lyberta :
"Rappelons le projet porté par la société Lyberta : il s'agit d'installer des capteurs engravés dans la chaussée pour permettre de connaitre les places de stationnement disponibles en utilisant son téléphone mobile.
Ce projet nous laisse perplexe.
Si un tel dispositif devait s'étendre, alors que 65 capteurs coutent déjà 50 000 € à la collectivité, combien le système couterait-il au total ?
Pensez-vous réellement que lorsque une place de stationnement sera affichée disponible sur le mobile, elle le sera encore au moment de se garer ?
Plus généralement, avant une telle expérimentation, posons-nous la question de savoir ce que nous voulons. Sommes-nous encore dans l'objectif de fluidifier le trafic automobile, alors que nous savons que cet objectif est illusoire, ou ne vaudrait-il pas mieux consacrer nos ressources aux transports collectifs et aux mobilités douces ?
Nous voterons contre cette délibération, parce que nous considérons que la collectivité n'a pas à participer financièrement à cette expérimentation."

De même, nous nous sommes opposés à un voeu demandant que l'état respecte son engagement de financer le triplement du périphérique dans le sud-est.

Donc beaucoup d'oppositions de notre part... sans doutes difficiles à interpréter au lendemain d'une table ronde sur les transports plus consensuelle. Mais il s'agit simplement pour nous d'être cohérent avec ce que nous défendons depuis toujours. A l'heure des restrictions budgétaires tous azimuts (et donc sur les projets de transports collectifs), nous souhaitons que les projets routiers purement automobiles ne soient plus prioritaires.

dimanche 18 septembre 2011

Vélo électrique, pliant et d'appartement...



Je me disais que le vélo d'appartement était l'un des trucs les plus bêtes de la terre et je viens de découvrir un vélo électrique pliant qui, en position "appartement", permet de recharger la batterie.

J'attends avec impatience le vélo d'appartement qui me permettra de faire marcher mon ordinateur.

mardi 13 septembre 2011

Une crise de quoi ?

A la fin de l'été, un commentateur nous disais que la chute de la bourse était due au fait que les donneurs d'ordre étaient en vacances. Les intermédiaires anticipaient et amplifiaient alors la chute des cours. A croire que nous sommes encore en vacances...
Dans la même veine, les "spécialistes" se sont succédés pour nous expliquer la tambouille financière responsables de la crise. Dans le journal Le Monde, un roman feuilleton nous a tenu en haleine en présentant Sarkozy comme sauveur de l'Euro...

Je ris, mais j'en ai assez de ces commentaires "bien informés" qui voudraient expliquer par des micro événements une crise de civilisation. "On" voudrait nous faire croire que ce débat n'est pas pour nous, alors que c'est bien cette armée de prétendus spécialistes qui nous mène au fond du trou.

C'est bien d'une crise de civilisation qu'il faut parler. Les modèles de développement économique de ces dernières décennies, et même de ces derniers siècles ne produisent plus la croissance attendue. La rapine coloniale, l'énergie abondante et pas chère... il va falloir trouver autre chose.

L'abus de crédit et de produits financiers "miraculeux" n'aura permis que de retarder l'échéance du remboursement de nos excès.

L'heure est à la relocalisation, à la frugalité, au partage, au retour à un mode de vie en accord avec notre environnement.
Il ne s'agit pas pour autant de revenir à la bougie, comme nos adversaires aiment à nous caricaturer. Il s'agit "seulement" de réorienter notre économie, nos capacités techniques, financières, créatives (...) vers le développement durable dans ses trois piliers : écologique, social, économique.
Nous avons besoin de nouveaux indicateurs pour nous guider collectivement vers ces nouveaux objectifs. La croissance du PIB d'un pays ne veut plus rien dire ; les catastrophes créent aussi du PIB...
Nous avons besoin de nouveaux dirigeant politiques, qui ont compris ces enjeux dans toute leur dimension, qui ont comme priorité de les concrétiser vite, parce que le temps presse...

La crise n'est pas que financière. Elle nous concerne tous. Nous avons tous la réponse.

A propos des Ferraris...

Interview dans la Dépêche ici: http://www.ladepeche.fr/article/2011/09/13/1165464-goirand-les-verts-la-ville-n-est-pas-un-circuit.html

dimanche 11 septembre 2011

Les rues de Toulouse ne sont pas un circuit automobile.

Une fois de plus, les habitants du sud de Toulouse ont du subir les nuisances et les dangers d'une meute de Ferrari lancées sur le pont du Stadium. A l'heure où la place disproportionnée de l'automobile - responsable de 90% de la pollution liée aux déplacements - devient un thème majeur, cette manifestation est un bien mauvais exemple, contraire à ce que nous souhaitons porter en matière de mobilité durable... Et que dire aux jeunes qui font des rodéos en quad ou en moto en ville, lorsque l'institution autorise "pour la bonne cause" les comportements similaires en Ferrari de quelques nantis ?

Cette opération organisée par le Rotary illustre bien la distinction à faire entre charité et solidarité. La solidarité, à l'heure du scandale Servier, c'est avoir le courage de faire le ménage dans notre système de santé pour qu'il soit au bénéfice de tous et pas de quelques uns.

Je suis personnellement prêt à réfléchir avec les organisateurs à un autre type d'événement, plus en accord avec les principes du développement durable dont la solidarité, plus respectueux de la tranquillité et de la sécurité des Toulousains.

vendredi 9 septembre 2011

Créon en zone de rencontre.


Ce vendredi, après un bureau du club des villes et territoires cyclables à Bordeaux, nous étions reçus à Créon dont le maire (et président du Club des Villes Cyclables) est Jean-Marie Darmian. Le centre de la ville de 4000 habitants a été aménagé en zone apaisée, pour l'essentiel en zone de rencontre. Les circulations douces, c'est aussi pour les petites villes !


Parmi toutes les bonnes idées pour inciter à se déplacer autrement, citons l'"Equibus" qui ramène les enfants après l'école, pour peu qu'ils y aillent une fois par semaine à vélo.

vendredi 2 septembre 2011

Un plan national pour développer l'usage du vélo ?

Le Club des villes et territoires cyclables a présenté, le 30 août, dix propositions "pour faire du vélo un outil concret et efficace au service du pouvoir d'achat et des politiques publiques de transport, d'aménagement du territoire, de santé et de citoyenneté", propositions remises au Gouvernement le 2 septembre, dans le cadre du groupe de travail mis en place par Thierry Mariani, ministre des Transports, pour une politique nationale en faveur du vélo.

"Le potentiel de croissance de la pratique du vélo est très important : plus de 50% des déplace- ments font moins de 2 km. Or, sur cette distance, le vélo est le mode le plus rapide, le plus fiable et (avec la marche) le plus économe en ville", argumente le Club des villes et territoires cyclables.

Celui-ci propose notamment la mise en place d'un programme national "Au travail à vélo", sur le modèle de "Cycle to work" en Grande-Breta- gne, avec des mesures telles que la mise à disposition gratuite de vélos dans les entreprises ou les exonérations fiscales et sociales pour les employeurs facilitant l'acquisition par les salariés d'un vélo. Le Club suggère que l'employeur participe aux frais de déplacement domicile/ travail des salariés avec une indemnité vélo (0,20 €/kilomètre) pour les salariés qui choisissent le vélo comme mode principal de déplacement. Cette indemnité serait combinable au remboursement de l'abonne- ment transport (pour le trajet de rabattement vers une gare ou station) notamment lorsque le salarié réside hors du périmètre de transport ur- bain. Son montant pourrait être déterminé lors de la mise en place d'un Plan de Déplacements d'Entreprise (PDE) au sein de l'entreprise.

dimanche 28 août 2011

L'utile en +, le nuisible en -

J'ai consacré plusieurs journées de cet été à enlever le revêtement de sol de la chambre de ma fille, allergique aux acariens (coco sur moquette sur horrible colle, déjà posés lors de notre arrivée dans notre logement).
Que de ressources et d'énergie pour produire et poser des matériaux au final nuisibles, sans parler des conséquences de plus long terme qui pourraient mobiliser notre système de santé...

Et tout cela, bien sûr, est facteur de croissance de notre PIB !

Par contre, le temps et la sueur pour enlever ces satanés produits n'ont généré aucune croissance, à moins que je n'aie plus tard une attaque cardiaque suite à l'effort intense ou un cancer à cause des poussières respirées.

Cette petite anecdote reflète l'état de notre société.
Nos indicateurs économiques n'ont qu'un lointain rapport avec notre bien-être, avec les potentialités qui s'offrent à nous.

Il est temps que les actions positives génèrent du + et les actions nuisibles du - .

vendredi 26 août 2011

Les banques se sont bien gonflées sur le dos de la Libye...

... et sur le nôtre ?

Les investissements de la Libye à l'étranger se sont révélés de mauvais placements 2011/08/26 | 14:21:21 | LE MONDE Marc Roche Les avoirs libyens ont été amputés par le coût de la guerre, l'avidité des banquiers occidentaux et la corruption du régime déchu. Retrouvez l'intégralité de cet article sur LeMonde.fr : http://www.lemonde.fr/tiny/1563798/

jeudi 25 août 2011

vendredi 29 juillet 2011

Succès de la 2e Journée internationale “Airbus à vélo“.

(Article dans la revue Vélo et Territoires)

Nous vous présentions dans le précédent numéro de Vélo & Territoires le compte- rendu d’une journée étonnante. Celle organisée aux quatre coins du monde et simultanément le 2 juin 2010 par le groupe Airbus pour en- courager ses salariés à se rendre au travail à vélo. Cette année, rebelote. Le 9 juin 2011, 26 sites d’Airbus et 4 000 “vélo-taffeurs“ - contre 20 et 3 000 en 2010 - ont pris part à la seconde Journée internationale Airbus à vélo. Ces sites étaient disséminés le long d’une vague allant de l’Australie aux Etats-Unis en passant par la Chine, la Russie, l’Inde, l’Allemagne, l’Espagne ou le Royaume-Uni. En France, les sites de Saint-Nazaire et de Toulouse se sont mobilisés.

Sur la seule aire toulousaine, 1 500 employés se sont par exemple rendus au travail à vélo, en compagnie d’élus locaux comme Philippe GOIRAND (Grand Toulouse), Bernard KELLER ou Gérard GABARRE (respectivement maire et conseiller adjoint aux déplacements doux de Blagnac). Deux stations-test de vélos en libre-service ont été mises en place à cette occasion à Saint-Martin et Campus 2 à Blagnac, de part et d’autre d’une piste cyclable récemment inaugurée. Leur vocation est, à terme, d’être généralisées à l’ensemble des sites Airbus de Toulouse.

dimanche 17 juillet 2011

Pas d'anti-militarisme primaire

Je trouve bien l'entrée en campagne d'Eva Joly. En remettant en cause le défilé militaire du 14 juillet, elle nous interpelle entre autre sur ce qui unit un pays, sur notre histoire, sur ce que nous voulons porter pour le futur... Il ne s'agit pas de tomber dans l'anti-militarisme primaire, mais de dire que les défilés militaires, ce serait mieux le 11 novembre ou le 8 mai.

C'est aussi une entame pour réfléchir et nous approprier collectivement les questions autour de la défense et de la sécurité dans un monde dangereux et qui va le rester, du fait des ressources qui s'amenuisent et des inégalités qui se creusent. Ne tombons pas dans l'angélisme (Jospin avait fait cette erreur) consistant à dire que résoudre les problèmes des gens suffirait à résoudre les questions de sécurité (au niveau local ou mondial).

Nous savons que nous sommes face à un changement de société qui va plus que probablement devoir se faire à marche forcée, avec son lot de déséquilibres, de frustrations et de violences. Nous devons avoir une réponse écologiste à ces questions, tolérante, mais aussi réaliste et ferme.

Portland, ville écolo.

http://videos.arte.tv/fr/videos/arte_reportage-4035604.html#.TiLtTljvoTM.facebook

Dans cette vidéo, qui présente Portland la ville des Etats-Unis la plus en pointe en matière d'écologie, le maire dit : "si vous voulez être élu à Portland, vous avez intérêt à soigner les cyclistes".

Changeons de rythme !

Alain Réfalo, dans son excellent texte "Applaudir les engins de mort", se réfère à la "marche" (comme musique et comme rythme employé dans les défilés militaires). Il faut savoir que les Français ont tendance à frapper dans leurs mains à contre temps sur les musiques actuelles, à cause de notre culture de ce rythme militaire. Interrogeons-nous sur l'impact d'un rythme aussi binaire sur notre psychologie... 1-2, 1-2, 1-2....

Maintenant, apprenons à compter jusqu'à 4 en marquant les temps "faibles" : 2 et 4. Ca ferait 1-DEUX-3-QUATRE, 1-DEUX-3-QUATRE, 1-DEUX-3-QUATRE... Plus léger non ? Moins militaire... Et puis, n'oublions pas la valse à 3 temps, le jazz qui met du ternaire dans les 4 temps, ou part dans des rythmes à 5, 6, 7 temps (comme la plupart des musiques actuelles d'ailleurs). Ca s'appelle la diversité... Ce serait mieux pour le défilé d'une fête nationale, non ?

vendredi 15 juillet 2011

Marseillaise écolo

L'actualité récente (merci Eva Joly) me conduit à vous proposer une Marseillaise revisitée. Parce qu'il serait difficile d'imaginer un défilé citoyen avec le texte guerrier et raciste actuel...
Toutes les propositions d'amélioration seront les bienvenues !


Allons enfants de la patrie
Le jour d'espoir est arrivé
Jouons-nous de la tyrannie
L'étendard écolo est levé (bis)
Entendez-vous dans nos campagnes
Mourir les abeilles, les terroirs
Les villes sont irrespirables
Engorgés, les pays de cocagne !
Aux arbres citoyens
Changeons de religion
Votons, votons,
Qu'une eau plus pure
Abreuve nos sillons.

Pour les enfants qu'on expatrie
Le jour d'espoir est arrivé
Jouons-nous de la tyrannie
L'étendard écolo est levé (bis)
Entendez-vous hors nos montagnes
Souffrir tous ces peuples aux abois
Ne cherchons pas d'autres coupables
Prisonniers dans notre propre bagne
Aux arbres citoyens
Changeons de religion
Votons, votons,
Qu'une eau plus pure
Abreuve nos sillons.

Le défilé des énervés...

A tous les énervés de droite et les timorés de gauche, le 14 juillet 1789, c'était le début d'une révolution du peuple contre l'aristocratie. Un défilé "citoyen", comme le propose Eva Joly, serait une bonne idée. Il reste le 11 novembre et le 8 mai pour les défilés militaires.

lundi 4 juillet 2011

Quel urbanisme pour notre ville : Toulouse futuriste ou passéiste ?

Comment faire en sorte que notre ville se renouvelle en inventant de nouvelles formes urbaines qui la valorisent en même temps qu'elles favorisent le "vivre ensemble" ? L'essentiel de ce qui fait sa qualité architecturale remonte à un passé lointain...

Que vont donner les ZAC Cartoucherie, Ponts Jumeaux, Montaudran... dans quelques années ? Pouvons-nous envisager des projets urbanistiques de grande ampleur en phase avec le développement durable dans tous ses aspects ? Je crains que le qualificatif "Ecoquartier" ne soit qu'un timide premier pas. Quid du vivre ensemble, de la co-élaboration au détriment de la toute puissance des promoteurs, de la forme urbaine ?

Ce rapport forme urbaine/vivre ensemble ne peut pas être résumé à "ne pas dépasser le R+4". La diversité des formes, le signe architectural fort, la valorisation de la créativité, les nouveaux matériaux, la place donnée à la couleur... me semblent être des composantes d'un urbanisme du 21ème siècle qui reste peut-être encore à inventer, en tous cas à Toulouse. Ca ne me choque pas qu'on puisse monter bien au-dessus du R+4 si c'est fait avec talent. N'est-il pas intéressant d'avoir quelques points culminants dans la ville ? La végétation s'oppose-t-elle forcément au bâti, alors qu'elle peut y être intégré ? Ne peut-on envisager de renouveler un quartier ancien avec des formes contemporaines ?

Voilà quelques réflexions en vrac, que je résumerais en souhaitant que notre vision du futur de notre ville, si elle doit respecter les équilibres écologiques (place à l'humain, à la respiration, à la lumière, à la végétation, à la bio-diversité, à l'eau, aux circulations douces...), doit favoriser la créativité des formes urbaines et prendre le contre-pied de la frilosité de ces dernières décennies.

jeudi 30 juin 2011

Conseil municipal des enfants et vélo urbain



Présentation par le conseil municipal des enfants du secteur 5 de Toulouse d'un projet visant à proposer des vélos en location pour les enfants et à développer les vélo écoles en partenariat avec la Maison du Vélo.

samedi 25 juin 2011

Réponse à la droite sur les transports et l'espace public.

Dans leurs interventions au conseil municipal de ce 24 juin, Mrs Moudenc et Cholley nous disent qu'ils sont pour le développement des transports collectifs, en particulier en site propre, mais sans prendre de place à la voiture. Soit ils proposent de nouvelles lignes de métro à 80 M € du km, soit il leur faut plusieurs planètes pour consacrer notre espace public à toutes les circulations, de même qu'il nous en faut déjà plusieurs pour nos besoins énergétiques.

Mr Cholley nous dit qu'avec 20 km/h de vitesse commerciale, le tram ou le bus en site propre n'est pas assez attractif. Quelle est la vitesse moyenne de la voiture en ville ? Entre 15 et 20 km/h...

Je suis choqué que la droite toulousaine n'est pas encore compris qu'il est nécessaire d'avoir du courage politique pour que notre ville redevienne vivable. Joël Carreiras, président de la commission déplacements & transports du Grand Toulouse, indiquait qu'avec 2 lignes de métro, nous avions réussi à être la ville la plus embouteillée de France. Il a raison. Ajoutons à cela que Toulouse a consacré ces dernières années l'essentiel des ressources humaines, techniques et financières de son service circulation pour fluidifier le trafic automobile. On voit le résultat. Il faut en finir avec cet objectif qui ne sert qu'à attirer encore plus de voitures en ville.

Monsieur Cholley évoque la "solution" de la voiture électrique, peu émettrice en gaz à effet de serre, mais tout autant consommatrice de notre espace public saturé. Et puis, rappelons-nous les pubs d'edf il y a un vingtaine d'année, présentant des personnes utilisant des appareils électriques et qui disaient : "électrique ? Non. Nucléaire !"

vendredi 24 juin 2011

Espace public, bus en site propre, continuités cyclables et plan local de stationnement.

Intervention au conseil municipal du 24 juin 2011
sur la délibération n°27 sur le Plan Local de Stationnement


Les élus EELV voteront cette délibération même si nous émettons une réserve sur l’assouplissement du dispositif pour les voitures de fonction, à notre avis incitatif pour faire les trajets domicile travail avec ces véhicules.

Désengorger notre ville, la rendre plus vivable, conviviale et respirable, moins émettrice de gaz à effet de serre, voilà des objectifs que nous lions depuis longtemps à un nouveau partage de l’espace public au profit des transports collectifs et des mobilités actives. Nous nous réjouissons que cette question fasse consensus, du moins au sein de la majorité municipale.

Nous sommes conscients que ce nouveau partage ne se fera pas sans inconvénient pour le quotidien de nombreux Toulousains dépendants de l'automobile. C'est pourquoi le PLS sera d'abord vu comme un moyen de faciliter le stationnement riverain en libérant des places.

Mais il s'agit surtout de faire du stationnement le levier – et non plus le frein – d'une politique ambitieuse liant mobilité et espace public, afin de déployer des sites propres pour les bus et des voies cyclables continues sur les grands axes.
Voilà un moyen de rendre les circulations des bus et des vélos plus efficaces et plus sécurisantes, par des travaux limités et peu couteux en argent public, pour l'essentiel des travaux de peinture.

Nous soutenons donc l'extension du PLS et sommes impatients de le voir s'étendre encore en lien avec des projets favorisant les mobilités alternatives à la voiture individuelle. Nous souhaitons par ailleurs que le débat de la rentrée sur les déplacements proposé par Pierre Cohen fasse une place importante à ces questions.

lundi 20 juin 2011

Vive les primaires (de l'écologie)

Je craignais ce moment. Surtout que l'été dernier, les Verts futurs EELV semblaient unanimes sur la candidature d'Eva Joly et cette situation nous permettait d'envisager une campagne longue en étant dès le départ tous unis derrière elle.

Et bien s'il y a un premier aspect positif de cette campagne interne, c'est la qualité du débat qui a permis à chacun des militants, anciens ou nouveaux, adhérents ou coopérateurs, de partager ces échanges riches qui tracent les contours d'un projet écologiste global. Les écarts ont été au final contenus et se limitent essentiellement à la stratégie de victimisation de Stéphane Lhomme. La "passe d'arme" Hulot/Joly du 3ème débat est bien gentille au regard de ce que nous donne à voir la politique en général.

L'autre point majeur, c'est le nombre d'inscriptions à EELV qui atteint les 32000. Evidemment, nous avons la lourde responsabilité de motiver ces nouveaux militants potentiels - soyons réalistes, bon nombre d'entre eux se sont seulement inscrits pour voter aux primaires - pour aller plus loin dans leur engagement, à commencer par les campagnes électorales qui vont suivre.

Pour moi, c'est encore et toujours Eva Joly (même si j'ai été bien séduit par Henri Stoll). Tant pis pour son austérité, sa timidité, ses hésitations. Elle incarne la rectitude, la posture contraire du n'importe quoi médiatique actuel. L'assainissement de notre vie politique, le découplage avec les pouvoirs financiers et maffieux, sont les indispensables préalables pour retrouver le chemin d'une action politique efficace, tournée vers notre avenir et celui de nos enfants, tournée vers nous tous et pas seulement une petite minorité de nantis.

Je considère que la réponse de Nicolas Hulot n'est pas satisfaisante sur ses liens avec certaines multinationales. La justification de ces liens par les actions qu'il a menées n'est pas suffisante. Nicolas Hulot est sans doute sincère dans le chemin qu'il a pris. Mais ce chemin est dangereux, parce que parti de cette alliance initiale avec les pouvoirs de l'argent. La campagne va être très dure et je crains que la réponse qu'il ne nous a pas donnée, il ne soit pas plus capable de la donner aux français. Je crains une stratégie orchestrée par des médias à la botte de la droite, consistant à le faire monter pour mieux le descendre ensuite.

Pensons que l'objectif le plus réaliste de l'élection présidentielle, c'est de peser suffisamment dans une élection qui n'est pas faite pour nous, afin d'obtenir ensuite un groupe parlementaire à l'assemblée nationale. Eva me rassure plus que Nicolas dans cette perspective. Et si, portée par l'élan de la victoire aux primaires, élan qui doit être de toutes façons collectif, elle arrive à se "lâcher", elle fera sa place dans le débat, parce qu'elle ne ressemble vraiment à personne…

Dernière petite chose que j'ai déjà écrite et qui peut se tourner dans les deux sens. Imaginez l'exact contraire d'Eva Joly. Vous ne devriez pas être loin de Nicolas Sarkozy.

dimanche 19 juin 2011

Les drogués du bitume se rebiffent


(propos supposés de motard en colère)

Manif des motards contre la suppression des panneaux indicateurs de radars : c'est vrai quoi, ça sert à quoi un radar, si on ne sait pas où il est installé ? Il faut être pédagogique et comprendre que nous roulons trop vite pour voir les panneaux indicateurs de vitesse...

jeudi 16 juin 2011

Colloque BHNS


J'étais présent aujourd'hui au colloque organisé par Tisséo sur le Bus à Haut Niveau de Service. En simplifiant, on peut dire que le BHNS est un bus qui ressemble plus ou moins au tramway. La palette de choix techniques est large afin de dimensionner l'offre à la fréquentation attendue : site propre intégral, voie bus partagée avec les cyclistes ou ponctuellement avec les autres véhicules, dimension des véhicules, motorisations conventionnelles, hybrides ou électriques, trolley bus ou encore recharge électrique à chaque stations (biberonage), quais comparables à ceux des trams, guidage automatique aux stations, distributeurs de tickets sur les stations, priorité aux feux, fréquence de passage (jusqu’à 3 minutes), amplitude horaire, information des voyageurs... L’accessibilité aux personnes handicapées peut y être très bonne, mais le tram semble être un cran au-dessus.
A qualité égale de traitement de l'espace public, le BHNS est d'un coût inférieur (6 à 10 M €/km) mais pas si éloigné du coût du tram (entre 10 et 30 M €/km). L'enjeu financier se situe plutôt dans le niveau de traitement de l'espace public, à moduler en tenant compte de l'ensemble des circulations alternatives à l'automobile et plus globalement de tout ce qui touche à la vie locale.
La capacité d’un BHNS peut atteindre 170 personnes quand le tram peut contenir près de 300 passagers. De même, quand le Busway de Nantes (BHNS particulièrement proche d’un tram) vise 23 000 passagers par jours, un tram peut dépasser les 50 000. Des villes comme Nantes ou Strasbourg ont choisi le BHNS en complément de lignes de tram. Le BHNS n’est donc pas une solution concurrente du tram, mais une solution complémentaire. Nous sommes là face à des choix techniques visant à répondre le plus pertinemment possible à des objectifs de fréquentation.
Le débat politique ne doit donc pas porter sur ces choix techniques, mais sur les priorités et le niveau d’ambition pour réduire notre dépendance collective à la voiture individuelle et par la même nos émissions polluantes.

jeudi 9 juin 2011

45 ans aujourd'hui...

Merci pour tous ces gentils messages, snif... 45 ans, bouhhhh ! Si vous avez des suggestions pour ralentir le temps qui passe, allez-y, ça commence à presser.

Un carrefour parmi d'autres à New York.

Constatons que le nombre de cyclistes n'est pas négligeable. Sont-ils suicidaires, ou est-ce que c'est l'aménagement routier qui est meurtrier ? A votre avis...


jeudi 2 juin 2011

Pourquoi je soutiens Eva Joly…

Savoir qui sera notre meilleur(e) porte parole est une vraie question. En tant que communicant, Nicolas Hulot a assurément quelques longueurs d'avance… Mais pour quel objectif, quel discours ? Le constat des dérives de notre société est fait. Nous savons tous qu'un changement radical devient nécessaire à court terme et qu'il vaut mieux l'anticiper que le subir. Nous ne sommes plus au stade des lanceurs d'alerte, mais à celui d'un projet de société global associant à la question écologique le développement économique et social, donc l'emploi, mais aussi la géo-politique, la sécurité, l'éducation… J'ai l'impression que Nicolas Hulot n'a découvert que récemment les méfaits du libéralisme effréné et les bienfaits de la régulation.


La question de la distribution des ressources est plus que jamais d'actualité, puisqu'elles s'épuisent. L'une des conditions de la survie de l'humanité est dans sa capacité à partager et à arrêter de s'entretuer pour la possession des ressources.


Il faut bien sûr réinterroger nos modèles politiques à la lumière du défi écologique, de notre survie. Remarquons qu'entre nous, militants écologistes, quoique plus nombreux, nous voyons les anciens clivages disparaître. Tout est devenu très simple, simpliste même. D'un côté, l'intérêt collectif, le long terme, le partage, la régulation, la bonne gestion des ressources… de l'autre la mafia, la corruption, la collusion entre les puissants, le court terme, la finance comme arme de destruction massive…

Eva Joly incarne le combat du droit contre la mafia qui gouverne notre monde. Imaginons l'exact contraire de Sarkozy. Ca pourrait être Eva…


Les solutions pour voir l'avenir avec optimisme sont là, en termes d'organisation (du local au global), d'un point de vue conceptuel (décroissance, nouveaux indicateurs…), d'un point de vue technique aussi. Il manque un préalable : la volonté politique. La volonté de sortir l'écologie du green washing. La volonté de découdre l'enchevêtrement d'intérêts occultes qui nous empêche d'avancer. La volonté d'en découdre. Ne passons pas à côté de cet enjeux primordial.


Ne tombons pas dans le piège de la politique spectacle. J'ai le sentiment qu'en 2007, Sarkozy a choisi son opposante en la personne de Ségolène Royal en usant de ses puissants relais médiatiques pour la valoriser au détriment de ses concurrents aux primaires socialistes. Ségolène était le pendant socialiste de Sarkozy (à peu près aussi démagogue) donc l'opposition la plus faible… Sans vouloir comparer Nicolas Hulot à Sarko ou Ségolène, parce que je le sens sincère, je considère qu'il risque d'être l'instrument d'un jeu médiatique visant à le mettre dans le même sac tous les candidats. Autant garder celui qu'on connaît, pourraient penser les électeurs… Notre mouvement reste fragile. Ne nous laissons pas déposséder de notre choix par une campagne médiatique qui serait orchestrée depuis on ne sait où.


Nous l'avons vu. Tout peut arriver dans cette élection. Eva peut gagner ! Il faudra qu'elle porte une réponse globale, un espoir et une cohérence qu'il nous faut encore travailler. Le projet de conversion écologique de l'économie nous a déjà fait atteindre de nouveaux sommets en 2009 en liant enfin emploi et écologie. Il nous faut encore étendre notre réponse et proposer comme projet la conversion écologique de la société !


Pour en revenir à la question initiale. Qui est notre meilleur(e) porte parole. J'espère que le premier débat du 6 juin nous éclairera. Pour l'instant, je reste sur le ticket Eva en n°1 (par son vécu et ce qu'elle incarne) / Nicolas en n°2 pour ses qualités de communiquant. Je rêve d'une campagne mettant à profit leur évidente complémentarité. Comment cela ne serait-il pas possible entre gens intelligents ?

mercredi 1 juin 2011

Le double-sens cyclable se généralise à Toulouse


Le double-sens cyclable se déploie très significativement dans les zones 30 toulousaines ces temps-ci. L'occasion de saluer les services techniques des pôles du Grand Toulouse, très actifs sur le sujet et un très bon article dans Dépêche ici: http://www.ladepeche.fr/article/2011/05/29/1093596-le-casse-tete-des-double-sens-cyclables-a-toulouse.html .

lundi 30 mai 2011

La solution vélo pliant


Tout à l'heure, j'ai été interviewé par France 3 Toulouse sur le vélo pliant, parfait compagnon du transport collectif pour un déplacement encore plus efficace, et facile à ranger dans un placard pour éviter le vol. Diffusion à 18h40.

La vidéo est visible ici : http://www.pluzz.fr/jt-local-19-20---toulouse-2011-05-30-18h50.html

Les bicyclades nous ont fait rêver au futur de Toulouse

Ce samedi 28 mai, à l'occasion des Bicyclades, le boulevard Bonrepos a été fermé à la circulation automobile sur un côté du canal, entre la rue Bayard et les allées Jean Jaurès, et transformé en espace de verdure et de convivialité, avec spectacles, animations et restauration.

Habituellement, ce sont 4 files automobiles que notre beau Canal du Midi croise à cet endroit...

Un grand merci aux salariés et aux bénévoles de la Maison du Vélo, de l'association Vélo et de l'ensemble des associations qui ont contribué à cette belle fête du vélo.

vendredi 27 mai 2011

A propos de l’extension du service VélOToulouse


Intervention au conseil municipal du 27 mai 2011, portant sur la délibération n°12

Cette délibération, issue de la négociation que nous avons menée avec le groupe JC Decaux, représente une avancée certaine pour le vélo urbain. Pensons en particulier que le VélOToulouse devient une alternative à la voiture et aux deux roues motorisés (de loin le moyen de déplacement le plus dangereux) pour les sorties nocturnes, en particulier pour les jeunes.

Je voudrais insister sur l'annonce dans cette délibération de l'amélioration de la régulation des stations (avec un quatrième véhicule consacré à cette tâche), ainsi que l'amélioration de l'observation du service et de l'information des usagers. Ces points sont au moins aussi importants pour les Toulousains que l'extension des horaires. Il nous faudra évaluer ces actions dans les mois à venir.

Pensons aussi aux Toulousains et Grands Toulousains qui ne bénéficient pas de ce service.
Un plan "services vélo" global au niveau du Grand Toulouse, complémentaire des VélOToulouse, est plus que jamais nécessaire parce que c'est dans le secteur périurbain qu'il est le plus difficile de développer la pratique du vélo. Et nous n'atteindrons l'objectif ambitieux de 15% de déplacements mécanisés à vélo en 2020 à l'échelle de la cugt, qu'en ciblant particulièrement le secteur périurbain.

Réjouissons-nous donc de l'amélioration du service VélOToulouse, mais constatons que le développement du vélo urbain,
- C'est d'abord affecter des moyens pour les aménagements et un panel de services pour les cyclistes urbains comme nous l'avons voté au dernier conseil communautaire avec 11 m€ /an pendant 10 ans,
- C'est aussi décider de moyens humains et d'une gouvernance en rapport avec l'ambition affichée,
- C'est enfin prendre à la voiture la place nécessaire pour faire des voies cyclables continues sur les grands axes. Et à ce sujet, je vous invite à venir demain sur le bd Bonrepos pour rêver ensemble à une ville apaisée, libérée de l'engorgement automobile, pour ce qui sera le point culminant des Bicyclades qui se déroulent cette semaine.

jeudi 26 mai 2011

Heure de pointe à Utrecht

Rêvons un peu avec cette vidéo envoyée par Philippe Moinat qui était en déplacement à Utrecht.





Et quand il pleut...





Quant au parc à vélo... il faut le voir pour le croire.



mercredi 25 mai 2011

Bilan de mi-mandat - Politique Vélo - Toulouse - Grand Toulouse

Philippe Goirand – Conseiller Délégué aux pistes cyclables – Toulouse
Secrétaire de la commission Transports et Déplacements – Grand Toulouse


à télécharger ici


Situation / Réalisations

  • 407 km de voies cyclables sur le Grand Toulouse (260 km à Toulouse)
    dont
    230 km de pistes cyclables, 71 km de bandes cyclables, 90 km de cheminements mixtes piétons/cycles, 14 km de voies bus ouvertes aux cyclistes, 2 km de contre allées,
    plus 245 km de réseau vert (cheminements mixtes pour la pratique de la randonnée à pied ou à VTT).

  • 56 km d’infrastructures cyclables créés ou mis aux normes (44 à Toulouse) en 3 ans.

  • Jalonnement du réseau vert : 220 km jalonnés aujourd’hui (300 en 2012).

  • 400 km de voies en zones 30 sur le Grand Toulouse (243 km à Toulouse).

  • Environ 50 km de voies en zones 30 réalisés en 3 ans.

  • 260 vélos proposés en location moyenne/longue durée par la Maison du Vélo dont une centaine de vélos pliants. 230 vélos en circulation, soit 88% du parc.

  • Vélo-école avec la Maison du Vélo : Près de 1000 enfants en ont déjà bénéficié.

  • VélOToulouse 24h/24 dès l'été 2011, accessibles par carte Pastel Tisséo et meilleure approvisionnement des stations.

  • Promotion du vélo :

    • Semaine de la Mobilité et Semaine du Vélo (désormais les Bicyclades) en partenariat avec la Maison du Vélo et l'Association Vélo.

    • Opération de prévention « Cyclistes brillez » avec la Police Municipale et l'Association Vélo : mise à disposition d'éclairage pour les cyclistes roulant non équipés.

    • Travail avec les membres du Conseil Municipal des Enfants du secteur 5 pour leur faire découvrir la Maison du Vélo, afin qu'ils deviennent « ambassadeurs » du vélo à Toulouse.

    • Edition de plaquettes d'information sur les zones 30 et le double-sens cyclable.

    • Carte des itinéraires cyclables de Toulouse et du Grand Toulouse.

    • Ballade pour découvrir les itinéraires cyclables chaque 1er dimanche du mois.

  • Espace pour le stationnement des 2 roues porté à 4 % de la surface des logements dans la 4ème modification du Plan Local d'Urbanisme.

  • Expérimentation pendant l'été 2008 de la carte sénior « vélo taxi ».

Actions engagées

  • Budget annuel pour le vélo porté à 11 M€/an dont 1 M€/an pour les services Vélo (hors coût des VélOToulouse) dans la délibération communautaire Plan Vélo du 21 avril 2011.

  • 4 axes structurants définis dans le Plan Vélo comme prioritaires :

    • Axe Faubourg Bonnefoy/route d’Albi/route de Toulouse,

    • Axe Avenue de Muret/route de Seysses,

    • Axe Grande rue St Michel/URSS/Jules Julien/route de Narbonne,

    • Axe Berges de la Garonne entre le plan de port à Blagnac et le Cancéropôle.

    • Autres axes prioritaires cités en exemple des axes majeurs à traiter : berges de l’Hers, berges de l’Aussonnelle, « circulaire » autour de la zone aéroportuaire et aéronautique, route de St Simon.

  • Affirmation de principes d’actions dans le Plan Vélo : logique d’axe avec des voies cyclables continues, sécurisées, lisibles et confortables, nécessité de prendre de la place à l’automobile, charte qualité, recherche de solutions alternatives provisoires en cas de points bloquants pour obtenir sans délais des continuités cyclables sur les axes majeurs.

  • Création en juillet 2009 du Groupe de Travail Vélo (que je pilote) regroupant les élus des communes et les services du Grand Toulouse.

  • Etude « Services Vélo » : stratégie d'accompagnement de la pratique cycliste avec 5 axes
    mis en priorité (non validés politiquement à ce jour) :

    • Parking vélo à Matabiau

    • Stationnement et location vélo à proximité des TC pour développer l'intermodalité vélo/TC

    • Aide à l'aménagement de stationnements vélo sécurisés dans les immeubles

    • Aide à l'achat de Vélos à Assistance Electrique et de vélos pliants (mesure certainement la plus efficace en rapport coût/déplacement à vélo généré)

    • Communication : il s'agit d'avoir en particulier une stratégie de communication visant à changer les pratiques de déplacement. La première action serait un site web spécial vélo.

  • Amélioration des aménagements pour les cyclistes :

    • Bandes cyclables plus larges (1m50) avec une double-bande blanche et verte et totalement peintes en vert aux intersections et parties pressenties plus dangereuses.

    • « Promotion » des bordures basses à 0 cm (ex. pont Coubertin, av. de Rangueil).

    • Développement de Chartes Techniques « aménagements cyclables », « jalonnement des itinéraires cyclables », « zones 30 », « zones de rencontre », « aires piétonnes ».

    • Partenariat avec l'Association Vélo pour recenser les points durs.

  • Respect des aménagements cyclables : action associant la Police Municipale et l'Association Vélo pour identifier les voies cyclables les plus stationnées et agir fortement et régulièrement à ces endroits. Un bilan est à faire...

  • Environ 30% des 100 km de voies en zone 30 et à sens unique automobile ont été mises aux normes avec le double sens cyclable autorisé pour 27% et sens unique vélo conservé pour 3%. Les mises aux normes restantes sont en cours.

Reste à mettre en oeuvre

  • Un plan vélo global et détaillé avec des échéances précises.

  • 310 km de voies cyclables dont 180 km de voies structurantes (estimation).

  • La mise aux normes de nombreux aménagements existants.

  • 80 à 90 % de la voirie communautaire à traiter en zone apaisée soit plus de 2000 km.

  • La planification de la pose d'arceaux vélos à proximité des lieux publics, d'activité, des équipements collectifs...

  • Le plan services vélo préconisé dans l'étude du même nom avec des actions de promotion ciblées.

  • Une démarche d'évaluation régulière des actions engagées en termes de report modal.

  • Gouvernance : la création d’une délégation spéciale vélo au niveau de la CUGT.

  • Moyens humains : l'embauche d’un chargé de mission vélo (engagement électoral).

Conclusion

Le vélo est un mode de déplacement bénéfique à la collectivité dans bien des domaines : réduction des émissions de gaz à effet de serre, environnement, santé, espace public, engorgement routier, bruit, usure de la voirie, coût d'investissement réduit comparé aux autres modes de déplacement...

Pensons aussi à l'image très positive que certaines villes se sont forgées grâce à des politiques vélo très volontaristes : Copenhague, Amsterdam, Strasbourg..., et maintenant Londres, New York ou Séville (qui a aménagé 120 km de pistes cyclables en 4 ans)...

En 2009, j'ai signé au nom de Toulouse et du Grand-Toulouse la Charte de Bruxelles qui fixe un objectif de 15 % de déplacements mécanisés à vélo en 2020, objectif atteignable s'il est partagé.

Nous avons changé de braquet au cours des 3 premières années de mandat en augmentant les moyens financiers, en développant plus d’aménagements et de services pour les cyclistes actuels et futurs.

L'augmentation visible de cyclistes dans le centre de Toulouse ne doit pas masquer une faible progression de la pratique partout ailleurs dans la CUGT. Un Plan Vélo global et détaillé est nécessaire pour développer partout dans le Grand Toulouse une CULTURE VÉLO avec comme axes principaux :

  • Des pistes ou bandes cyclables continues sur TOUS les grands axes (voies pénétrantes, circulaires). Pour cela, il nous faut avoir le courage de prendre à la voiture particulière l'espace nécessaire.

  • Le reste des voies en zones apaisées (zone 30, zone de rencontre ou aire piétonne).

  • Améliorer la qualité des aménagements.

  • Accompagner la pratique cycliste par une série d'aménagements, services et actions complémentaires (stationnement, location, aide à l'achat, vélo-école, communication...).

    Le budget annuel de 11 M € est fixé. Il reste à mettre la gouvernance et les moyens humains à la hauteur des ambitions affichées.

mercredi 18 mai 2011

Pauvres riches

Même si DSK est d'abord présumé innocent et que le coup monté est au moins aussi plausible que ce dont il est accusé, je suis choqué que certains de nos intellectuels aient cru bon de s'en prendre à la justice américaine à cette occasion.

En matière de traitement des prévenus, nous Français sommes mal placés pour donner des leçons. Et comme par hasard, nous apprenons aujourd'hui que nos prisons n'ont jamais été aussi pleines...

Comme par hasard...

Hier DSK l'affreux violeur, et aujourd'hui Sarko le gentil futur papa... Et qu'on ne me dise pas que la fuite de cette dernière info n'a pas été organisée !

dimanche 15 mai 2011

Drôle de journée.

Cette campagne présidentielle a démarré au dessous de la ceinture et nous touchons déjà le fond. Pas de commentaire sur l'affaire DSK tant que les faits ne sont pas avérés ou infirmés. Même au conditionnel, dans le genre "si c'était vrai, ce serait grave...". Quelle hypocrisie... Heureusement, les discours de nos candidats écologistes ce jour et de Cécile Duflot relèvent le niveau.

vendredi 13 mai 2011

Respectons TOUS les usagers de la rue !


(Communiqué envoyé en tant qu'élu.)


Une société, une ville civilisée, c'est aussi une ville où tous les usagers de la rue, en particulier les plus vulnérables, peuvent cheminer sans entrave en ville. Il en va de leur sécurité.

On voit trop souvent des écoliers, des personnes âgées, des personnes handicapées, des mamans avec poussette, des cyclistes… envoyés au milieu des voitures parce qu'un véhicule est garé sur leur passage. Il est temps d'en finir avec la loi du plus fort.

Voilà pourquoi, dans le cadre de la semaine nationale « respectez les cyclistes », les associations se mobilisent, mais aussi la police municipale toulousaine qui prévoit une campagne de verbalisations et de mise en fourrière des véhicules garés sur les trottoirs ou sur les voies cyclables.


Mais au-delà des sanctions, prenons enfin conscience que la rue est un espace à partager. Le respect de l'autre, ça doit aussi exister sur le trottoir, la voie cyclable ou la chaussée.



Voir le bon article de la DDM sur le sujet: http://www.ladepeche.fr/article/2011/05/14/1081410-Voitures-mal-garees-le-ras-le-bol-des-cyclistes.html