lundi 22 octobre 2012

Code de la rue et tourne-à-droite vélo à Toulouse

32 carrefours viennent d'être équipés de "tourne à droite" et "tout droit" pour les cyclistes, soit 105 panneaux. D'ici la fin 2012 tous les carrefours à feu du centre-ville de Toulouse en seront progressivement équipés.
En 2013, se sont environ 500 carrefours de Toulouse Métropole qui seront progressivement étudiés et équipés.



Concernant les double sens cyclables dans les zones 30, Toulouse compte 360 km de zones 30 dont 114 km à sens unique. 95% des doubles sens cyclables ont été étudiés et les 2/3 environ ont été réalisés. 8% de ces rues sont restées à sens unique pour raison de sécurité.

Ajoutons les zones de rencontre qui commencent à apparaître. Limitées à 20 km/h, elles donnent la priorité au piéton sur la chaussée, puis au cycliste et enfin à l'automobiliste.

L'un des enjeux forts des prochaines années est que 2000 km (80%) des rues de notre communauté urbaine soient aménagés en zones 30 ou zones de rencontre dans les quartiers d'habitation, zones de commerce ou abords des équipements publics dont les écoles. Autant de sécurité en plus pour les riverains, les enfants, les personnes âgées, qu'ils soient piétons ou cyclistes.

samedi 20 octobre 2012

"L'automobile n'est plus la reine de l'agglo"

Article de la Dépêche parlant sur la vision qu'ont les habitants de notre agglomération sue la mobilité. Ne seraient-ils pas plus en avance que bon nombre de politique ?
http://www.ladepeche.fr/article/2012/10/20/1470114-l-automobile-n-est-plus-la-reine-de-l-agglo.html


L'automobile n'est plus la reine de l'agglo...

...mais est utilisée pour près de 80% des déplacements. Mais heureux d'apprendre que les 3/4 des habitants de notre agglomération disent être prêt à changer leurs habitudes.

http://www.ladepeche.fr/article/2012/10/20/1470114-l-automobile-n-est-plus-la-reine-de-l-agglo.html


mercredi 17 octobre 2012

Conseil Syndical de Tisséo du 17/10/12 : abstention d'EELV sur le PDU

Régis Godec et moi-même nous sommes abstenus au nom d'EELV lors du vote de cet après-midi, dont l'objet principal était l'approbation du Plan de Déplacements Urbains de la grande agglomération toulousaine.
Mon intervention à cette occasion :


Nous sommes conscients de l'effort consenti pour ce PDU, en particulier en comparaison des autres agglomérations. Mais au regard d'autres investissements moins prioritaires prévus dans la même période, nous pensons que cet effort aurait pu être plus important, étant donné le retard de notre agglomération en matière de mobilité et aussi sa faible densité.

Ces derniers mois, nous, élus, militants écologistes, avons proposé des améliorations à ce PDU. Toutes n'en modifient pas l'équilibre général.

Les Chronobus sont une réponse à notre demande de plus de bus structurants, pour lesquels nous considérons cependant qu’un rythme de création de 2 ou 3 lignes par an serait nécessaire.

Le projet de boucle en tram passant par Matabiau se précise, même s'il reste à arbitrer avec une autre option associant tram et bhns.

Les prolongements des TCSP de l’Oncopole jusqu’à Croix de Pierre et du BHNS Ouest vers le centre de Toulouse sont aussi une bonne chose, même si nous nous interrogeons pour ce dernier projet sur la solution tram vu le nombre de passagers attendus.

Nous saluons aussi l'accord pour un Prolongement de la Ligne B en VAL mais regrettons que la mise à 52 m de la ligne A soit encore soumise à une "clause de revoyure".

Mais beaucoup de nos propositions ne figurent pas dans ce PDU :
1. Un principe strict de répartition de l'espace public au profit de sites propres pour les bus et de voies cyclables continues, afin de donner un vrai avantage aux solutions alternatives à l’automobile dans l'ensemble de notre agglomération; nous avons l’exemple de l’agglomération de Bordeaux qui s’est donnée comme objectif que plus aucune rue n’offre à la voiture plus de 50 % de sa largeur, stationnement compris.
2. Avec l’application de ce principe, les futurs Chronobus seraient en site propre et traverseraient l’agglomération de bout en bout en passant par les boulevards.
3. Nous proposons aussi de développer une filière bio-gaz pour avoir des bus bien moins polluants. Les bus dits "standards" ont des émissions par personne seulement 4 fois inférieures à la voiture, 2 fois inférieures au covoiturage et presque 5 fois supérieures au tram… Nous avons l’exemple d’Oslo où les déchets de 250 000 personnes font rouler 320 bus au bio-gaz, avec un taux neutre d'émissions en carbone, - 78% d'émissions d'oxyde d'azote et - 98% de particules fines. Nous aurions d'ailleurs souhaité que le projet de 3ème dépôt de bus soit prévu pour accueillir des bus au gaz, en anticipation d'une telle filière.
4. Nous proposons aussi la programmation d'un Réseau Express Vélo intégré dans le réseau structurant métropolitain, très qualitatif, sur 3 ou 4 axes dont au moins un circulaire à l'horizon 2015, et suivant aussi les projets de Trams et BHNS. Plus généralement, nous défendons un plan vélo global mieux précisé dans ce PDU avec un niveau d’engagement pour les axes majeurs comparable aux projets de TCSP.
5. Parmi nos priorités figure aussi un plan d'urgence pour généraliser les zones 30 et zones de rencontre, dans les quartiers d'habitation, zones de commerce ou proches des équipements publics soit 80% de notre voirie. Aujourd'hui, Toulouse Métropole réalise 25 km de zone 30 chaque année sur les 1600 nécessaires. A ce rythme, c'est 64 années qu'il faudrait pour atteindre l'objectif. L'enjeu se pose dans les mêmes termes pour l'ensemble de la grande agglomération. Les budgets correspondants devraient à notre avis être doublés tout en définissant des principes d’aménagement moins couteux.
6. Même priorité pour un plan d'urgence de mise en accessibilité des trottoirs pour les personnes handicapées, avec les financements qui vont avec. Il n'est pas acceptable de voir des personnes en fauteuil devoir se déplacer la plupart du temps sur la chaussée, pour ne parler que d'un seul type de handicap. Une ville comme Copenhague a depuis longtemps rendu ses trottoirs accessibles avec juste un peu de ciment pour lisser toutes les bordures basses.
7. La marche elle-même ne nous semble pas assez considérée dans ce PDU, avec un objectif de part modale qui n'évolue quasiment pas (de 23 à 24%). Pourtant, la piétonisation du centre de Toulouse apparaît plus ambitieuse aujourd’hui avec le projet Busquets. Les principes d’aménagement mis en œuvre pourraient être déclinés dans un « Plan Marche ».
8. Nous proposons aussi de réduire la vitesse sur le périphérique. Cette proposition peut encore s’articuler avec celle finalement retenue d’étudier une voie réservée en heure de pointe aux bus et aux covoitureurs.

La question du niveau de détail demandé à ce PDU a été posée. Pour nous, il est clair que des éléments de programmation, même s’ils ne sont pas obligatoires, sont nécessaires tant notre agglomération a du retard à rattraper. C’est le cas des fiches actions présentant les projets de TCSP. Il ne faut donc pas s’étonner que le public, les associations... demandent un même niveau de détail pour d’autres actions, dont le vélo.

Aujourd'hui, le vote sur le PDU est l’occasion de constater ensemble que notre agglomération a un grand problème de mobilité et du mal à respirer. Nous partageons le diagnostic et nous approuvons globalement la thérapie proposée. Mais les doses nous semblent trop faibles ou imprécises et tous les remèdes proposés ne se valent pas.

Bien plus que le rapport des commissaires enquêteurs dont les faiblesses ont été pointées, c'est l'évaluation environnementale de ce PDU qui nous préoccupe, ou encore le respect des objectifs de notre Plan Climat. Et nous ne partageons pas l'argumentation consistant à pointer les incertitudes des modélisations pour passer outre l’évaluation environnementale.
Réduire la part modale de la voiture à moins de 50% à l'horizon 2020 nous semble être le bon objectif pour ce PDU.

Notre abstention est une évolution positive par rapport à notre vote contre de 2011, marquant des améliorations nettes de ce PDU, mais pas suffisantes. Elle marque aussi notre volonté d'engagement pour améliorer encore et fortement la mobilité dans notre agglomération.

La marche à la traine...


"Les Toulousains se déplacent moins à pied que ceux des autres grandes métropoles régionales et utilisent plus la voiture."

http://www.ladepeche.fr/article/2012/10/17/1466535-a-toulouse-les-pietons-marchent-moins-qu-ailleurs.html


vendredi 12 octobre 2012

La voiture électrique : une solution parmi beaucoup d'autres


voiture électrique et borne de recharge : modèle compact et Renault Zoé

La voiture électrique a des avantages :
- pas de pollution locale,
- pas de bruit en ville,
- un rendement 2,5 fois supérieur à celui de la voiture thermique.

Mais elle ne résout pas tout pour autant. Elle nécessite autant d’énergie pour la construire, avec en plus la fabrication et le recyclage des batteries. Sa faible autonomie la destine à la ville où elle occupe autant d’espace public qu’une voiture thermique. L’engorgement du réseau routier ne sera pas résolu...

Enfin, le devenir de la voiture électrique est d’abord lié à notre politique énergétique. Un parc composé uniquement de voitures électriques nécessiterait d’augmenter de près de 50 % la production d'électricité en France, soit par exemple 18 EPR pour un coût d’investissement de 110 Md €…, sans compter le nécessaire renforcement du réseau.

La voiture électrique est sans doutes une solution à développer, mais plutôt pour des flottes de véhicules professionnels, de livraison, ou pour de l’auto-partage… solutions qui resteraient minoritaires à court terme.

Une ville plus vivable, moins encombrée et polluée passe d’abord par un fort développement des transports collectifs et des mobilités douces.

Et concernant l'avenir du secteur automobile, ce n’est pas une mais un ensemble de solutions qui permettront de sauver les emplois, parmi lesquelles la diversification des activités.

lundi 1 octobre 2012

Une part de REV en plus !

Copenhague : une première voie express vélo ("autoroute cyclable") de 18 km ; 26 voies planifiées pour un Réseau Express Vélo (le terme admis en France) de 300 km...
La voie est pour l'essentiel séparée des automobiles et éclairée. Plusieurs pompes sont installées le long du parcours et des rails d’appui pour les pieds et les mains permettent aux cyclistes arrêtés aux feux de s’élancer plus surement... Quelques interruptions en zone 30 quand la ville devient plus dense, ou un arrêt à un feu par ci par là, mais pour l'essentiel, le cycliste avance sans entrave.

Document à consulter ici :

Et je vous conseille la ballade à 200 km/h sur les 18 km de cette première voie express vélo :


A Toulouse, la piste de l'Oncopole inaugurée le 20 septembre pourrait être le premier maillon d'un Réseau Express Vélo d'agglomération. De 4 m de large, séparée du trafic auto et éclairée, il ne manque à cet aménagement que quelques services supplémentaires (pompes à vélo, assurance d'un bon entretien...).
Cette piste est aussi partagée avec les piétons (statut de voie verte) ; c'est une question à débattre avec les usagers, surtout lorsque l'affluence des cyclistes sera importante.
Un premier échange a déjà eu lieu entre nous (Toulouse Métropole) et les représentants de l'association 2 Pieds 2 Roues. Ils s'agissait de nous accorder sur les caractéristiques d'un REV à l'échelle de notre agglomération.

Ce serait un vrai plus que notre PDU présente une dizaine d'axes cyclables structurants transversaux et circulaires et ajoute une part de REV à notre Réseau Structurant Métropolitain.

Plus de détails sur le sujet dans ma contribution au magazine Ville, Rail & Transports traitant du lien entre REV et VAE.

Piste cyclable de l'Oncopole à Toulouse : un début de Réseau Express Vélo ?
Piste cyclable de l'Oncopole à Toulouse : un début de Réseau Express Vélo ?