samedi 24 juillet 2010

Retour sur Velo-City Copenhague

(en fin de message les liens vers les diaporamas thématiques)
Copenhague, c'est 37 % de déplacements à vélo, soit 1,2 Millions de km par jour. Leur objectif est de 50 % en 2015. New York et Londres s'en inspirent en faisant appel à leurs architectes.
Pourquoi tant d'attention pour les cyclistes? Un intérêt supérieur au notre pour la question écologique? Sans doutes mais pas seulement. Les Danois sont des pragmatiques. De même que le vélo a été pour eux une réponse à la crise pétrolière, les autorités considèrent que le vélo génère une économie d'argent public de 0,16 € / km quand les transports motorisés coûtent à la collectivité 0,09 € / km. Et les utilisateurs trouvent simplement le vélo plus rapide, pratique et économique...
Copenhague a commencé par expérimenter une rue piétonne en 1962. La piétonnisation a été la première étape pour changer la culture des déplacements dans la ville. Ensuite, le développement du vélo a été la réponse locale à la crise pétrolière dans les années 70. Aujourd'hui, l'essentiel du centre historique est libéré des voitures, les zones apaisées sont la règle dans les quartiers résidentiels et les pistes cyclables sont sur tous les grands axes. Une grande artère a même été fermée au trafic automobile (la Norrebrogade).
La communication est l'autre axe fort de la politique cyclable de Copenhague, avec l'objectif de valoriser les cyclistes. C'est la fonction des compteurs de cyclistes installés à des endroits stratégiques de la ville. L'un affiche plus de 1,5 Millions de passages depuis 1 an.
Mikael Colville-Andersen, par ses photos, vidéos et blogs est l'un des principaux artisans de cette valorisation des cyclistes locaux… et de la promotion de la ville dans le monde ! Il a même inventé un mot pour définir l'exportation de leur politique vélo : "Copenhagenize" (http://www.copenhagenize.com/). Il a aussi développé le concept "cyclechic" : un blog de photos de cyclistes d'une ville, afin de valoriser là aussi la pratique (http://www.copenhagencyclechic.com/), repris par de nombreuses villes dans le monde.
En matière de stationnement vélo, c'est plus confus, puisqu'il y a des vélos partout, la plupart du temps non attachés avec seulement un blocage de roue.

Pour atteindre l'objectif de 50 % de part modale vélo en 2015, des "autoroutes cyclables" sont à l'étude. Elles relieront les banlieues au centre-ville et les feux seront phasés en fonction de la vitesse des cyclistes. Une vidéo présente la politique vélo de Copenhague ici : http://www.copenhagenize.com/2010/06/copenhagen-bicycle-superhighways.html .

On retrouve la même qualité d'aménagement et le même soucis de communiquer pour le vélo chez la voisine suédoise Malmö (30 % de déplacements à vélo). Ils ont entre autre fait une campagne de communication sur les "petits trajet les plus ridicules en automobile" en réussissant à les réduire de 50 % à 38 % !

Retrouvez 4 diaporamas thématiques :

- les aménagements cyclables :

- accessibilité et rue apaisée :

- culture vélo :

- architecture :

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Suite à l'article vous concernant dans la dépêche, j'ai apporté un commentaire. Il vous déplaira certainement, tant vous abhorez ce qui vient de moi. Néammoins je reste dans le dialogue constructif, pas dans une opposition stérile mais tourné vers la recherche de ce qui peut nous permettre de travailler ensemble pour l'intérêt général. La critique est essentielle aux débats, au delà à la pertinence des actions mises en oeuvre, la constestation que j'apporte depuis plusieurs années n'est pas dénuée de fondements, et lors du débat à la fabrique urbaine je n'ai pu adresser mes félicitations pour les aménagements du quartier des chalets qu'au seul élu resté présent, M. Marquier. Car je sais aussi féliciter... Dommage que vous ne l'ayez pas entendu.

Vélorutionnairement, Olivier Theron

Unknown a dit…

Waouh, ça fait rêver! Merci de partager ce voyage, à quand la même chose à Toulouse??

Philippe Goirand a dit…

Olivier, je n'ai pas lu tes commentaires dans la Dépêche (tutoiement militant). Je n'ai rien contre toi, ni contre les critiques. Ta vision d'une ville ou les modes doux seraient la règle et l'automobile l'exception me convient. La question, c'est comment on y arrive... J'ai personnellement choisi l'option démocratique, qui oblige au compromis en fonction de ce qu'on pèse politiquement. Mais plusieurs chemins peuvent permettre d'avancer collectivement plus vite vers le même but... Ta stratégie de victimisation m'a énervé un temps alors que je t'avais tendu une main. C'est du passé.