jeudi 9 juillet 2009

Intervention au Conseil de Communauté du 9 juillet 2009

Chers collègues, cher président. D'abord une petite anecdote : une babysitteur m'a demandé s'il était difficile de garer sa voiture à proximité de mon domicile alors qu'elle habite à 3 km... La pollution... elle est aussi dans nos têtes.

Cela dit, pour convaincre cette jeune personne qu'elle peut sans danger se déplacer à vélo, il faut une politique vélo globale incluant un maillage de cheminements sécurisés, un grand effort pour le stationnement des vélos dans les sphères publiques et privées, des services vélos dans toute l'agglomération suivant une logique d'intermodalité, de la communication et de la formation, en particulier vers les jeunes... Ajoutons la réduction générale des vitesses de circulation et la reconquête de l'espace public au détriment de la voiture.

Que ce soit dans le projet initial de révision du PDU ou dans la contribution du Grand Toulouse, les actions proposées inscrivent le vélo et plus généralement les modes doux comme des éléments « moteurs » d'une politique de déplacements ambitieuse avec l'objectif clair de réduire l'utilisation de la voiture.

Le Groupe de Travail Vélo que j'ai l'honneur de piloter a vocation à partager les expériences et les idées, à mettre en cohérence la politique vélo au niveau communautaire, en lien direct avec la commission Déplacements/Transports ainsi qu'avec les commission Voirie, Environnement et Urbanisme. Après une première réunion fructueuse, j'invite les membres de ces commissions qui le souhaitent à nous rejoindre afin en particulier que toutes les communes de la CU soient représentées dans ce groupe de travail.

Mais pour changer de braquet, il s'agit maintenant de mettre les moyens en face des bonnes intentions.

En 2009, la nouvelle CU consacre 5 M € pour les aménagements cyclables. C'est un effort sans précédent pour le Grand Toulouse et on peut saluer les personnels pour leur mobilisation dans un contexte compliqué de réorganisation des services. Mais 5 M €, c'est aussi ce que consacre la CU de Strasbourg (de taille égale à la seule ville de Toulouse) en moyenne depuis 30 ans, avec des pointes à 10 M € / an. Et reconnaissons que ces chiffres restent très mesurés au regard d'autres projets...

Le vélo n'est plus seulement cet engin sympathique réservé à la balade, c'est le mode de déplacement urbain le plus performant pour les courtes distances, le plus économique et (j'allais oublier) le plus écologique. Il ne tient qu'à nous de passer de 3 ou 4% de part modale à 15%, l'objectif très ambitieux que s'est donné la CU pour 2020. C'est possible, nécessaire et c'est maintenant qu'il faut le faire. Merci.