lundi 13 janvier 2014

Point sur la piste cyclable le long du tram Garonne

Suite à l'article de la Dépêche concernant la piste cyclable suivant le tram Garonne : http://www.ladepeche.fr/article/2014/01/13/1793300-velo-les-points-noirs-le-long-du-tramway.html 

La Piste cyclable aménagée le long du Tramway est une nouvelle voie cyclable structurante pour les cyclistes, avec un niveau de qualité inédit comme l'indique l'association 2 Pieds 2 Roues. Cette piste mérite encore des ajustements, comme c'est toujours le cas lors de l'ouverture de voies structurantes. Pour l'essentiel, il s'agit d'améliorer la signalisation et la visibilité de la piste. C'est d'ailleurs pourquoi, avec l'association 2 Pieds 2 Roues et les services de Toulouse Métropole et de Tisséo Smat, nous prévoyons de reconnaître ensemble ce nouvel aménagement.

dimanche 12 janvier 2014

Nicolas Bedos a fait le job.

Suite à la prestation de Nicolas Bedos sur l'émission de Laurent Ruquier : http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1124666-video-nicolas-bedos-se-paie-dieudonne-dans-onpc-genial-ou-consternant.html

Nicolas Bedos a fait le job : démonter la mécanique Dieudonné, montrer la misère intellectuelle qui fait son terreau, nous interroger sur ce qui est acceptable ou pas en poussant le bouchon le plus loin possible. Par la liberté qu'il a prise, forcée par moment, il a aussi répondu à la frilosité ambiante.

Derrière l'outrance, la provocation, il a su doser, et ça passe, surtout la merguez bien grasse à la fin qui rend possible tout ce qu'il a dit avant. Il ne m'a pas fait rire, mais il m'a bien épaté.

Une question reste en suspens, pourquoi la justice n'a-t-elle pas les moyens de sanctionner les propos racistes et antisémites au point que les politiques doivent s'en charger ? Le "risque de trouble à l'ordre public" est un prétexte dangereux. C'est en lui rentrant dedans (pourquoi pas avec une merguez), en choquant autant qu'il choque, en pratiquant la liberté au plus loin possible qu'on peut répondre à Dieudonné.

Jouer le jeu d'un sentiment de censure et d'une victimisation me semble être un plus grand risque à terme. Refuser le débat, c'est participer à l'ignorance.

Un dernier point : la justification du sionisme n'était de mon point de vue pas nécessaire, en tout cas pas avec les arguments de 48. La pire des souffrances d'un peuple ne peut pas justifier qu'il en envahisse un autre. Mais c'était en 48. La plupart des frontières de ce monde ont été créées pour de mauvaises raisons. Et la paix passe aussi par le respect de toutes les frontières existantes et de ne consentir leur évolution qu'avec l'accord des habitants.

vendredi 10 janvier 2014

Bus hybride Inova et centre de tri et de production de biogaz Trifyl

Hier, visite dans le Tarn des société Safra et du syndicat Trifyl avec une délégation de Tisséo : mes collègues élus de la commission Energie de Tisséo Denis Bacou et Bernard Marquié, ainsi que les cadres dirigeants. Au programme, le bus Inova très innovant en matière de consommation et de réduction des pollutions et le centre de tri et de production de biogaz Trifyl.


La société Safra est installée en banlieue d'Albi. Elle a conçu le bus Inova qui combine 3 motorisations : hydraulique, électrique et diesel. Le design et l'espace intérieur très réussi complètent le tableau.

Objectif : une consommation et des émissions de CO2 presque divisées par 3. J'espère que nous pourrons expérimenter prochainement ce bus à Toulouse.

bus Inova Safra Albi


intérieur bus Inova Safra Albi

bus Inova Safra Albi

biogaz issu de déchets produit par Trifyl
Départ ensuite à proximité de Graulhet pour visiter le centre de tri Trifyl, qui valorise les déchets du Tarn et de l'Aveyron en produisant du biogaz (ou bio méthane) avec la technique du bioréacteur.

1 tonne de déchets permet de produire 50 m3 de biogaz et Trifyl traite 180 000 tonnes par an...
La majeure partie du biogaz est ensuite convertie en électricité, le reste en biométhane-carburant pour faire rouler les véhicules de service.
bioréacteur : production de biogaz par Trifyl à partir de déchetscamion alimenté en biométhane carburant issu du biogaz
Le biogaz est du méthane produit par nos déchets. Quoi que nous fassions, il part dans l'atmosphère. Donc, le récupérer pour l'utiliser comme énergie ne produit pas d'émissions de gaz à effet de serre supplémentaires.



vélo avec pile à combustible

Une 3ème voie à l'étude consiste à fabriquer de l'hydrogène à partir du biogaz pour alimenter des piles à combustibles, aux applications multiples, par exemple un vélo à assistance électrique expérimental alimenté par pile à combustible, que je n'ai pas pu m'empêcher d'enfourcher. 
Remarquez le réservoir d'hydrogène sur le cadre qui permet une autonomie de 200 km.
vélo avec pile à combustible - Philippe Goirand


Nous avons aussi beaucoup apprécié l'espace pédagogique, avec des quizz très bien fait sur les emballages et un étonnant jeu de tri des déchets sur surface tactile. J'attends la version pour tablette.


Trifyl, centre de tri et production de biogaz
Trifyl, centre de tri et production de biogaz

La qualité architecturale et environnementale du site, avec le choix que tous les personnels et le conseil d'administration travaillent en un même lieu à proximité des sites d'enfouissement. 

Merci au sénateur Jean-Marc Pastor, président de Trifyl et à toute l'équipe pour leur accueil. Voilà un élu passionné, particulièrement pointu sur son sujet.

mardi 7 janvier 2014

Système vélo sur Scoop.it

J'ai mis en ligne une page "Système Vélo" sur Scoop.it, le réseau social qui permet de diffuser des articles sur sa propre revue de presse en ligne, créé en 2010 par le Toulousain Marc Rougier.

Plus d'infos sur ce service ici : http://www.ladepeche.fr/article/2014/01/02/1786568-toulouse-san-francisco-success-story-scoop-it.html

lundi 6 janvier 2014

Faire du vélo en ville, dangereux pour la santé ?

De nombreux articles dans les médias relaient une étude menée à Dublin par une chercheuse du Trinity College laissant croire que le vélo est dangereux pour la santé du fait de l'exposition des cyclistes à la pollution urbaine (article de la article de la Dépêche ici : http://www.ladepeche.fr/article/2014/01/03/1787300-faire-du-velo-en-ville-dangereux-pour-la-sante.html , puis ma mise au point ici :
http://www.ladepeche.fr/article/2014/01/08/1789757-le-velo-en-ville-serait-dangereux-pour-la-sante.html ).


Cette étude est biaisée puisqu'elle ne compare que cyclistes et piétons. Alors que de nombreuses autres études indiquent que ceux qui absorbent le plus de particules fines, ce sont les automobilistes à cause de l'accumulation de ces particules dans l'habitacle. Sans parler des bienfaits de l'exercice physique effectué en se déplaçant. En résumé, faire du vélo, c'est 20 à 30 fois plus de bienfaits pour sa santé que de risques et plus de 2 ans d'espérance de vie gagnée (voir les sources des études plus bas).

Conclusion : pour la santé des automobilistes, il faudrait moins de voitures en ville ;-)… et il se trouve que ce serait aussi bénéfique aux piétons, cyclistes, enfants, personnes âgées…
Et puis, intéressons-nous à la vraie cause du danger, c'est à dire les particules fines émises par les véhicules diesel.


Etude de l'ORAMIP à Toulouse : http://www.oramip.org/oramip/attachments/ORAMIP_transports.pdf
Exemple d'un trajet Minimes/ St Michel :
VOITURE
Temps : 26 min.
Monoxyde de carbone CO : 0,45 mg/m3
Particules en suspension PM10 : 47 μg/m3
Dioxyde d’azote NO2 : 133 μg/m3
VELO
Temps : 21 min.
Monoxyde de carbone CO : 0,04 mg/m3
Particules en suspension PM10 : 28 μg/m3
Dioxyde d’azote NO2 : 27 μg/m3

http://www.ors-idf.org/index.php/component/content/article/642-les-benefices-et-les-risques-de-la-pratique-du-velo-evaluation-en-ile-de-france
"les bénéfices en termes de mortalité d’une augmentation de la pratique du vélo en Île-de-France seraient 20 fois plus élevés que les risques"

http://transports.blog.lemonde.fr/2012/09/17/ne-pas-faire-de-velo-cest-dangereux-pour-la-sante/
"le nombre de cyclistes accidentés, en Ile-de-France, baisse avec le développement du cyclisme"

http://www.provelo.org/fr/rd/centre-de-documentation/velo-c-est-sante
"la pratique régulière du vélo allonge l’espérance de vie d’au moins deux ans"
"Au Royaume-Uni, il y a environ 200 cyclistes tués sur la route par an, et 125 000 décès des suites d’une maladie cardio-vasculaire…"

http://www.ibikestrasbourg.com/2013/07/les-cyclistes-moins-exposes-que-les.html
"Le cycliste reste moins exposé qu'un automobiliste d'un facteur 2 à 3 aux particules et aux oxydes d'azote (NOx).
En prenant en compte la surventilation liée à l'effort (1,2 à 2 fois plus d'air inhalé), les résultats restent toujours favorables au cycliste qui reste moins exposé ou à des niveaux comparables."
Le cycliste peut plus facilement choisir des itinéraires moins exposés à la pollution.

http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/Avantages_sanitaires_du_velo_version_assemblee_du_17_decembre.pdf
Une augmentation de 50% de la pratique du vélo =
145 décès anticipés évités par an ("la mortalité évitée est environ 30 fois plus importante que la mortalité supplémentaire : près de 150 décès anticipés évités contre 5 décès supplémentaires")
150 M € d'économies par an
=> + de cyclistes = + de vies sauvées

http://www.ibikestrasbourg.com/2013/09/prescriptions-medicales-de-velo.html
Préscriptions médicales de vélo à Strasbourg, premier bilan.

Prix Nouvelles Mobilités pour le plan vélo de Toulouse Métropole

Le magasine Ville Rail & Transports vient de distinguer Toulouse Métropole pour son plan Vélo avec le prix "Nouvelles mobilités". L'occasion de féliciter et remercier tous les personnels des services impliqués dans cette politique. C'est un plan global volontariste qui a été distingué.


Il est intéressant de constater que c'est un plan autour du vélo - mode de déplacement ancien - qui est aujourd'hui associé aux nouvelles mobilités. Le vélo a beaucoup évolué ces dernières années avec de nombreuses innovations techniques et conceptuelles, au point d'envisager la mobilité autour d'un "système vélo" englobant l'ensemble de la mobilité douce (ou active) en lien avec notre espace public et l'objectif de mettre en oeuvre un code de la rue. L'intermodalité transports collectifs/vélo est un autre point clé.

Amélioration et évolution des aménagements cyclables et des rues apaisées, déploiement de services vélo diversifiés (stationnement, location, information, TIC), fortes incitations à la pratique (aide à l'achat de VAE, campagne de communication), formation (près de 5000 personnes formées en vélo-école, pour l'essentiel des enfants de CM1-CM2)..., 
Toulouse Métropole, qui a mis en oeuvre de nombreuses actions, doit maintenant les dimensionner au niveau des besoins des habitants de notre agglomération et des enjeux de nos engagements environnementaux. La question de la gouvernance et des moyens humains pour la mobilité active va se poser. D'autant que nos Autorités Organisatrices des Transports devraient évoluer en Autorités Organisatrices de la Mobilité Urbaine.

Nous n'en sommes donc qu'au début d'un changement profond de notre mobilité et les défis ne vont pas manquer dans les prochaines années. Le Plan de Déplacements Urbains de la grande agglomération toulousaine accorde au vélo une importance comparable à celle donnée aux transports collectifs pour réduire notre dépendance à l'automobile. J'espère qu'à l'avenir, nous verrons la reconnaissance de notre collectivité pour les objectifs atteints et pour un rôle de précurseur en matière de nouvelles mobilités.


vendredi 3 janvier 2014

En 2014, mettons en oeuvre une écologie concrète, exemplaire et optimiste.

L'année 2013 a vu la confirmation du réchauffement climatique et le plus fort cyclone jamais observé. En France comme en Europe, l'emploi stagne ou recule.

Il est temps d'investir massivement pour limiter le changement climatique. Ce combat va de pair avec la création de milliers d'emplois locaux, avec des gains de pouvoir d'achat en réduisant notre dépendance énergétique.
Aéronautique, spatial, agroalimentaire, santé, informatique, bâtiment... Toulouse et son agglomération ont de nombreux atouts, de nombreux savoir-faire qui peuvent être orientés vers des actions concrètes, reproductibles ailleurs, vers une ville en transition, une ville écologique.
Le chantier pour une mobilité et un espace public plus durables est lancé. De nombreuses expériences ont été développées ces dernières années : monnaie locale, jardins partagés, autopartage, habitat participatif, paniers bio, bio dans les cantines... C'est une généralisation des bonnes pratiques que nous devons viser, par l'investissement public, par l'exemple donné ou pris ailleurs.


Bonheur, santé, partage. A toutes et tous, bonne année 2014.