jeudi 29 septembre 2011

De la table ronde sur les transports au conseil de communauté

Le 28 septembre, se tenait la table ronde sur les transports et le Plan de Déplacements Urbain. Nous étions une quinzaine d'élus du Grand Toulouse, représentant toutes les sensibilités politiques, ainsi que le conseil syndical de Tisséo.
J'en retiendrai un débat de qualité, avec un consensus entre la gauche, le centre et les écologistes sur la nécessité de rendre aux transports collectifs et aux mobilités douces une partie de l'espace public monopolisé par la voiture. Sur ce point, les élus de droite ont marqué leur différence en continuant à défendre le statu quo.

Rappelons que l'agglomération toulousaine compte autour de 60% de déplacements automobiles (80% des déplacements mécanisés). La politique qui a prévalu pendant des années, consistant à investir dans tous les moyens possibles de fluidifier le trafic automobile (voiries routières et autoroutières, parkings en centre-ville, pc de régulation du trafic avec réseau de caméras et contrôle des feux...) n'a abouti qu'à une agglomération engorgée et en retard en matière de transports collectifs, de vélo ou encore d'accessibilité.

Le Conseil de Communauté de ce 29 septembre a été l'occasion de confronter futur et présent (mes interventions concernant les domaines des transports et de la voirie).

Delibération 10.2 à propos du tracé de la LGV Bordeaux Toulouse.
"Nous voterons cette délibération, qui ne concernait que la partie du tracé située sur le Grand Toulouse, pour l'essentiel le raccordement à la ligne existante et l'amélioration des dessertes locales. Mais si nous sommes pour le développement des trains à grande vitesse, et en particulier pour un projet permettant de raccorder à grande vitesse les grandes villes du sud, nous considérons que le projet actuel de LGV Bordeaux Toulouse risque d'être trop cher pour nos collectivités et de réduire par là-même nos capacités d'investissement dans les transports de proximité. Nous demandons qu'un débat se tienne pour apprécier ensemble l'intérêt général de cet investissement."

Délibération 14.4 à propos du projet d'Échangeur à Borderouge :
"Nous nous abstiendrons sur cette délibération.
Nous prenons en considération que cet échangeur permettra d'accéder à un Bus à Haut Niveau de Service. Mais nous ne pouvons pas être sûrs qu'il ne deviendra pas un aspirateur à voitures de plus vers le centre de Toulouse. A cet égard, l'infrastructure de stationnement en lien avec le BHNS sera primordiale."


Délibération 14.5 sur l'extension de l'échangeur de Soupetard :
"Hier, au cours de la table ronde, un consensus net est apparu sur la nécessité de rééquilibrer l'espace public au profit des mobilités alternatives à la voiture. Remarquons que sur le sujet de la place de la voiture en ville, le clivage était net entre d'un côté, la gauche, le centre et les écologistes, et de l'autre, la droite, défendant le statut quo.
Ce projet visant à désengorger l'échangeur de Soupetard est en contradiction avec ce que nous avons affirmé hier. Voilà encore 2,5 M € qui vont être consacrés à tenter de fluidifier le trafic automobile, en pure perte...
Nous voterons par conséquent contre cette délibération."


14.7 à propos d'une convention avec la société Lyberta :
"Rappelons le projet porté par la société Lyberta : il s'agit d'installer des capteurs engravés dans la chaussée pour permettre de connaitre les places de stationnement disponibles en utilisant son téléphone mobile.
Ce projet nous laisse perplexe.
Si un tel dispositif devait s'étendre, alors que 65 capteurs coutent déjà 50 000 € à la collectivité, combien le système couterait-il au total ?
Pensez-vous réellement que lorsque une place de stationnement sera affichée disponible sur le mobile, elle le sera encore au moment de se garer ?
Plus généralement, avant une telle expérimentation, posons-nous la question de savoir ce que nous voulons. Sommes-nous encore dans l'objectif de fluidifier le trafic automobile, alors que nous savons que cet objectif est illusoire, ou ne vaudrait-il pas mieux consacrer nos ressources aux transports collectifs et aux mobilités douces ?
Nous voterons contre cette délibération, parce que nous considérons que la collectivité n'a pas à participer financièrement à cette expérimentation."

De même, nous nous sommes opposés à un voeu demandant que l'état respecte son engagement de financer le triplement du périphérique dans le sud-est.

Donc beaucoup d'oppositions de notre part... sans doutes difficiles à interpréter au lendemain d'une table ronde sur les transports plus consensuelle. Mais il s'agit simplement pour nous d'être cohérent avec ce que nous défendons depuis toujours. A l'heure des restrictions budgétaires tous azimuts (et donc sur les projets de transports collectifs), nous souhaitons que les projets routiers purement automobiles ne soient plus prioritaires.

dimanche 18 septembre 2011

Vélo électrique, pliant et d'appartement...



Je me disais que le vélo d'appartement était l'un des trucs les plus bêtes de la terre et je viens de découvrir un vélo électrique pliant qui, en position "appartement", permet de recharger la batterie.

J'attends avec impatience le vélo d'appartement qui me permettra de faire marcher mon ordinateur.

mardi 13 septembre 2011

Une crise de quoi ?

A la fin de l'été, un commentateur nous disais que la chute de la bourse était due au fait que les donneurs d'ordre étaient en vacances. Les intermédiaires anticipaient et amplifiaient alors la chute des cours. A croire que nous sommes encore en vacances...
Dans la même veine, les "spécialistes" se sont succédés pour nous expliquer la tambouille financière responsables de la crise. Dans le journal Le Monde, un roman feuilleton nous a tenu en haleine en présentant Sarkozy comme sauveur de l'Euro...

Je ris, mais j'en ai assez de ces commentaires "bien informés" qui voudraient expliquer par des micro événements une crise de civilisation. "On" voudrait nous faire croire que ce débat n'est pas pour nous, alors que c'est bien cette armée de prétendus spécialistes qui nous mène au fond du trou.

C'est bien d'une crise de civilisation qu'il faut parler. Les modèles de développement économique de ces dernières décennies, et même de ces derniers siècles ne produisent plus la croissance attendue. La rapine coloniale, l'énergie abondante et pas chère... il va falloir trouver autre chose.

L'abus de crédit et de produits financiers "miraculeux" n'aura permis que de retarder l'échéance du remboursement de nos excès.

L'heure est à la relocalisation, à la frugalité, au partage, au retour à un mode de vie en accord avec notre environnement.
Il ne s'agit pas pour autant de revenir à la bougie, comme nos adversaires aiment à nous caricaturer. Il s'agit "seulement" de réorienter notre économie, nos capacités techniques, financières, créatives (...) vers le développement durable dans ses trois piliers : écologique, social, économique.
Nous avons besoin de nouveaux indicateurs pour nous guider collectivement vers ces nouveaux objectifs. La croissance du PIB d'un pays ne veut plus rien dire ; les catastrophes créent aussi du PIB...
Nous avons besoin de nouveaux dirigeant politiques, qui ont compris ces enjeux dans toute leur dimension, qui ont comme priorité de les concrétiser vite, parce que le temps presse...

La crise n'est pas que financière. Elle nous concerne tous. Nous avons tous la réponse.

A propos des Ferraris...

Interview dans la Dépêche ici: http://www.ladepeche.fr/article/2011/09/13/1165464-goirand-les-verts-la-ville-n-est-pas-un-circuit.html

dimanche 11 septembre 2011

Les rues de Toulouse ne sont pas un circuit automobile.

Une fois de plus, les habitants du sud de Toulouse ont du subir les nuisances et les dangers d'une meute de Ferrari lancées sur le pont du Stadium. A l'heure où la place disproportionnée de l'automobile - responsable de 90% de la pollution liée aux déplacements - devient un thème majeur, cette manifestation est un bien mauvais exemple, contraire à ce que nous souhaitons porter en matière de mobilité durable... Et que dire aux jeunes qui font des rodéos en quad ou en moto en ville, lorsque l'institution autorise "pour la bonne cause" les comportements similaires en Ferrari de quelques nantis ?

Cette opération organisée par le Rotary illustre bien la distinction à faire entre charité et solidarité. La solidarité, à l'heure du scandale Servier, c'est avoir le courage de faire le ménage dans notre système de santé pour qu'il soit au bénéfice de tous et pas de quelques uns.

Je suis personnellement prêt à réfléchir avec les organisateurs à un autre type d'événement, plus en accord avec les principes du développement durable dont la solidarité, plus respectueux de la tranquillité et de la sécurité des Toulousains.

vendredi 9 septembre 2011

Créon en zone de rencontre.


Ce vendredi, après un bureau du club des villes et territoires cyclables à Bordeaux, nous étions reçus à Créon dont le maire (et président du Club des Villes Cyclables) est Jean-Marie Darmian. Le centre de la ville de 4000 habitants a été aménagé en zone apaisée, pour l'essentiel en zone de rencontre. Les circulations douces, c'est aussi pour les petites villes !


Parmi toutes les bonnes idées pour inciter à se déplacer autrement, citons l'"Equibus" qui ramène les enfants après l'école, pour peu qu'ils y aillent une fois par semaine à vélo.

vendredi 2 septembre 2011

Un plan national pour développer l'usage du vélo ?

Le Club des villes et territoires cyclables a présenté, le 30 août, dix propositions "pour faire du vélo un outil concret et efficace au service du pouvoir d'achat et des politiques publiques de transport, d'aménagement du territoire, de santé et de citoyenneté", propositions remises au Gouvernement le 2 septembre, dans le cadre du groupe de travail mis en place par Thierry Mariani, ministre des Transports, pour une politique nationale en faveur du vélo.

"Le potentiel de croissance de la pratique du vélo est très important : plus de 50% des déplace- ments font moins de 2 km. Or, sur cette distance, le vélo est le mode le plus rapide, le plus fiable et (avec la marche) le plus économe en ville", argumente le Club des villes et territoires cyclables.

Celui-ci propose notamment la mise en place d'un programme national "Au travail à vélo", sur le modèle de "Cycle to work" en Grande-Breta- gne, avec des mesures telles que la mise à disposition gratuite de vélos dans les entreprises ou les exonérations fiscales et sociales pour les employeurs facilitant l'acquisition par les salariés d'un vélo. Le Club suggère que l'employeur participe aux frais de déplacement domicile/ travail des salariés avec une indemnité vélo (0,20 €/kilomètre) pour les salariés qui choisissent le vélo comme mode principal de déplacement. Cette indemnité serait combinable au remboursement de l'abonne- ment transport (pour le trajet de rabattement vers une gare ou station) notamment lorsque le salarié réside hors du périmètre de transport ur- bain. Son montant pourrait être déterminé lors de la mise en place d'un Plan de Déplacements d'Entreprise (PDE) au sein de l'entreprise.