lundi 19 novembre 2007

Quotas de gaz à effet de serre dans le transport aérien.

Communiqué diffusé en tant que porte-parole des Verts toulousains.


Les Verts saluent le choix de la Commission Européenne et du Parlement Européen d'intégrer le transport aérien dans le système d'échange de quotas d'émission de gaz à effet de serre. C'est une avancée importante dans la lutte contre le réchauffement planétaire.       

Cette décision aura tôt ou tard des conséquences sur l'industrie aéronautique, mais elle peut aussi représenter une opportunité créatrice d'emplois.

Nous proposons d'ouvrir sans tarder un débat avec tous les acteurs concernés - dirigeants, salariés, sous-traitants, syndicats et  responsables politiques -. Des perspectives claires doivent être tracées en matière de transport aérien économe et moins polluant. Il faut aussi examiner les possibilités de diversification des savoir-faire de l'aéronautique, en particulier vers les industries de l'environnement.


samedi 3 novembre 2007

Toulouse en eaux troubles

A la lumière de l'étude de Que Choisir indiquant qu'à Toulouse, le prix facturé de l'eau assure à Véolia un profit de plus de 40%, le retour à une gestion publique de l'eau en régie municipale est plus que jamais à envisager.
En agissant en amont sur les pollutions, il serait possible de diminuer le coût de l'eau. Malheureusement, dans ce domaine, l'intérêt public se confond difficilement avec les objectifs d'entreprises privées en situation de quasi monopole.

Contournement de Toulouse : quelles priorités ?

La première erreur dans ce dossier, c'est de fixer comme objectif de désengorger le périphérique. L'humanité est en train de crever de l'omniprésence de la bagnole. Nous devons réduire drastiquement l'espace aloué à l'automobile. Et tant pis si une foule de récalcitrants préfère encore perdre son temps dans les bouchons. Et même si l'on souhaitait réduire la ciculation sur le périphérique, l'essentiel de l'engorgement est lié à des déplacements au sein de l'agglomération. Faire transiter le traffic extérieur par un contournement n'aurait que des conséquences marginales. En matière d'aménagement du territoire, ce contournement susciterait une extension de l'urbanisation, avec encore plus de pollution et de bouchons... L'heure est à la réduction de l'extension démographique de l'agglomération toulousaine au profit des autres villes de la Région. Enfin, ne serait-il pas plus utile d'investir les sommes prévues vers les transports en communs et de véritables pistes cyclables?

Nous avons souvent le choix

Il est temps que chacun réfléchisse sérieusement à  ses modes de transports. Les situations personnelles sont variées et la voiture peut être indispensable. Mais les solutions alternatives ne manquent pas et ça vaut le coup d'essayer les transports en commun, le co-voiturage, le vélo, la marche (autant faire du sport en se déplaçant) ... Surtout quand on sait qu'une voiture coincée dans un bouchon est certainement le lieu le plus pollué de la Terre...

lundi 29 octobre 2007

Contrevenir au code de la route pour sa propre sécurité

Il ne s'agit pas de justifier les comportements dangereux de certains cyclistes. Mais il est souvent moins dangereux pour un cycliste de brûler un feu que de démarrer au vert dans le flot des automobiles (il semble que certains de nos amis policiers l'aient aussi remarqué, même s'ils sont rarement à vélo...). Ceux qui ont l'occasion de passer au grand rond comprendront qu'il est moins dangereux pour un cycliste de passer sur le trottoir ou dans le jardin... Il faudrait aussi expliquer à de nombreux piétons que les 2 bandes blanches sur le trottoir, ça s'appelle une bande cyclable. Dommage aussi que la mairie ait mis des décennies pour comprendre qu'une piste cyclable n'est pas qu'une bande blanche qu'on trace quand c'est simple (par ex. sur un trottoir ou une contre allée) et qui disparaît quand ça devient un peu compliqué, en particulier à chaque carrefour.
J'espère que piétons et cyclistes se retrouveront sur l'idée que la cohabitation entre eux se passera mieux en diminuant fortement l'espace consacré à la voiture.

jeudi 12 juillet 2007

Horizons multiples

Commentaire sur la démarche Horizon Ecologie, qui tente de réunir des Verts, non-Verts et anciens Verts, avec l'objectif d'une écologie clairement détachée de l'extrême gauche (enfin, c'est comme ça que je sens la chose).

Il nous faut concilier plusieurs logiques :

- logique de refondation des Verts : je répète au passage qu'à mon avis, le défaut de la démarche d'Horizon Ecologie est d'affirmer un objectif d'alliance avant un objectif de modèle de société. Je rêve d'un parti Vert (ou un nouveau parti écologique) qui affirme dans sa "bible" qu'il accepte l'économie de marché et a comme objectif de la réguler dans le sens du développement soutenable. Les alliances seraient alors une conséquence logique de cette affirmation. J'espère que les militants Verts qui sont sur cette position pousseront pour que cette question soit débattue rapidement au plus haut niveau. Les journées d'été seraient indiquées. Une AG Extraordinaire serait nécessaire...
Je rappelle qu'une motion a été votée à la dernière AG régionale disant entre autre : "il convient que le nouveau BER coordonne l'organisation au niveau des groupes locaux de débats sereins et ouverts sur la question "Quel modèle économique pour un développement soutenable"". Pourquoi ne pas organiser ce débat à l'Automne avec Dany Cohn-Bendit et Gérard Onesta ?
Nous devons nous poser la question de nouveaux statuts, plus simples, lisibles et efficaces pour notre fonctionnement.

- logique de rassemblement des écologistes : effectivement, lundi soir, les personnes non vertes ont pu être gênées par des commentaires relatifs au fonctionnement des Verts et je comprends bien cette gêne. Mais ils doivent comprendre que la crédibilité d'un mouvement repose aussi sur sa capacité à bien fonctionner. La réflexion sur de nouveaux statuts doit pouvoir aussi concerner des non Verts, que ce soit dans la perspective d'une refondation des Verts ou de la création d'un nouveau parti.

- logique de rassemblement des militants Verts dans la perspective des municipales : il nous faut éviter les sujets qui fâchent au niveau du Groupe Toulouse et gagner du temps pour négocier avec le PS dans les meilleures conditions. Souhaitons que d'ici là, la position des Verts vis à vis de l'extrême gauche et de la social-démocratie se sera un peu éclaircie... Notre meilleure carte pour négocier avec le PS, c'est l'éventualité d'une candidature de Gérard Onesta. S'il se décide, ce sera en fin d'année.

mercredi 20 juin 2007

Mon choix

Certains ont sans doutes remarqué mon absence dans la campagne des législatives. Voici quelques explications.
Il y 5 ans, je me suis engagé chez les Verts parce que je considérais que la priorité des priorités était l'urgence écologique et que refaire le monde dans son coin n'était pas une solution...
Je pense pouvoir dire qu'au moins dans les premières années, je me suis pas mal investi comme militant. Avec une activité de travailleur indépendant, une passion pour la musique et ma fille arrivée il y a 3 ans, ce n'était pas simple de trouver le temps et l'énergie. Mais c'était possible grâce à la motivation qui m'animait et le plaisir de partager cet engagement avec des gens qui (pris individuellement et hors de tout phénomène de groupe) sont pour la plupart des gens formidables.

Seulement voilà, la motivation n'est plus là. Je ne suis plus sûr que les Verts soient le meilleur instrument pour faire progresser l'écologie dans ce pays. Peut-être est-il temps de passer à un deuxième temps de l'écologie politique qui serait la diffusion de nos idées dans les partis généralistes. Parce que parmi nos échecs, nous devons admettre que nous n'avons pas réussi à devenir un parti généraliste (ou du moins perçu comme tel). Le développement durable ou soutenable tel que nous l'avons défendu n'a pas été reçu comme une réponse crédible au chômage et à la précarité.

Je suis fortement déçu par nos dirigeants nationaux. Je considère qu'ils ont systématiquement fait le contraire de ce qui était nécessaire à nos intérêts. Pourtant, porter haut et fort le projet de primaires à gauche était une riche idée. Par la suite, les opportunités de négocier un retrait de notre candidate aux présidentielles (même à la fin) contre un groupe à l'assemblée se sont présentées (jusqu'à la menace Bayrou en fin de campagne). Mais non, nos responsables ont préféré foncer dans le mûr tête baissée. Et par la suite, le score des présidentielles a évidemment plombé celui des législatives.
Après ça, quand j'entends qu'avec 3% aux législatives, nous avons magnifiquement doublé le pourcentage de Dominique Voynet (alors que l'abstention est passée de 15 à 40%) et qu'ensuite, nous progressons vaillamment avec 4 députés (profitant simplement de la stratégie de victimisation du PS et de la "TVA sociale"), que nous devons être félicités... Je préfère essayer d'en rire, sans grand succès.
Et que dire de ce qui s'est passé à l'AG de Bordeaux, dont on aurait pu espérer qu'elle nous mette tous en ordre de marche :
- 150 militants réclamant une large majorité issue des 4 motions de tête, sans être entendus
- la motion Urgence Ecolo marginalisée, de nombreux militants dégoûtés (bonjour le message vers les écologistes)
- les intérêts de chapelles et de postes qui passent avant l'intérêt collectif
- "spéciale dédicace" a ceux qui ont pratiqué la politique de la chaise vide lors des négociations
- heureusement, les journalistes n'ont pas compris grand chose, trop occupés à nous poser des questions sur Nicolas Hulot.

J'ai essayé timidement de faire campagne pour Dominique Voynet au début, mais j'ai assez vite compris qu'un retrait n'était pas envisagé. Quant aux législatives, je n'ai pas eu le courage de me démener pour récupérer des miettes, tout en saluant celles et ceux qui ont eu ce courage.

Et pour la suite ? Les municipales et particulièrement les municipales à Toulouse de mon point de vue de toulousain. C'est assez simple. Il nous faut trouver très rapidement une tête de liste qui
- fasse l'unanimité chez les verts pour mener énergiquement campagne et relancer le travail programmatique
- soit capable de faire le score à 2 chiffres qui doit normalement être le notre
- ou en cas de stratégie d'alliance au 1er tour avec le PS, suscite suffisamment de crainte de leur part pour que nous ayons une bonne négociation avec eux.
Pour tous vous dire, je ne vois qu'une personne qui puisse créer cette dynamique. Je sais qu'elle est très occupée et j'imagine qu'elle n'en a pas envie, surtout en ce moment. Mais on ne fait pas toujours ce qu'on veut dans la vie...

Donc, dans ce cas de figure, je suis prêt à faire l'effort de me remotiver pour les municipales, parce que je pense que les Verts pourraient alors être utiles pour faire avancer concrètement l'écologie sur le plan local.

Pour garder un militant (parmi d'autres) encore plus longtemps, il va falloir que les Verts changent.
Une AG extra-ordinaire de refondation des Verts s'impose. Je pense que nos statuts sont une usine à gaz démesurée par rapport au nombre de militants et que les "tendances" doivent être réduites à leur simple expression au moment des AG. La recherche d'une parité entre tendances à tous les moments de la vie interne du parti est une véritable plaie, l'instrument des ambitions personnelles contre l'intérêt collectif.
Je pense qu'il n'est plus possible de travailler ensemble entre gauche protestataire et gauche modérée. Notre relation à l'économie de marché doit être clarifiée. Et si cela doit se faire au prix d'un scission, ça vaudra toujours mieux que de continuer comme aujourd'hui.
Voici quelques pistes...

Mes attentes (en particulier locales) sont probablement trop grandes mais je prends le risque. Si elles sont déçues, je ne reprendrai pas mon adhésion. Je suis désolé d'exercer une sorte de chantage un peu désespéré vers une personne que j'estime. Mais la vie est trop courte et il faut savoir faire des choix. Je ne continuerai mon engagement que si j'y vois des chances de succès. Sinon, j'estime avoir mieux à faire de ma petite vie.

Réponse le 30 juin...

vendredi 25 mai 2007

Les Verts sons morts ?

Réponse à l'article de Perline (http://perline.org/).

Je te rejoins sur nos statuts qui ne sont qu'une machine à servir des intérêts individuels au détriment d'une efficacité collective, en particulier à travers les courants.
Mais dans ton constat et tes propositions, tu fais l'impasse sur le positionnement à adopter au regard des 3 clivages qui devraient amener des recompositions politiques : gauche "protestataire", centre-gauche social démocrate, droite libérale et nationale.
Autre question : quelle est désormais la manière la plus pertinente de porter l'écologie pour la mettre en oeuvre très vite à tous les niveaux possibles ? Créer/refonder un parti écologiste ou partir insuffler une réponse écologique transversale dans les projets des partis généralistes ?
Assurément, les avis sont partagés. J'ai choisi de continuer chez les Verts, craignant l'écologie de façade des autres partis.

samedi 21 avril 2007

Fin de partie

En réponse à l'argumentaire d'Henri (renvoyant la responsabilité du 21 avril 2002 pour l'essentiel à Jospin et au PS et appelant à voter Voynet sans culpabiliser), ce raisonnement était sans doutes utile vers les multiples indécis, en particulier les jeunes qui ne perçoivent pas encore les clivages essentiels entre les formations politiques (j'en ai entendu qui hésitent entre Bayrou et Besancenot - y'a du boulot pour qu'ils arrivent jusqu'à la lettre V).

Mais en tant qu'électeur espérant avoir un peu de recul sur notre histoire politique commune, j'essaie d'analyser une situation et de voter en conséquences, sans me cacher derrière d'autres responsabilités, parce qu'il s'agit d'abord de MA RESPONSABILITE D'ELECTEUR.

Cette fois ci, il est encore moins question de faire confiance aux sondages. D'autres éléments peuvent intervenir pour de nouvelles surprises : beaucoup de nouveaux électeurs plus jeunes, un bon tiers d'indécis, les idées de Le Pen encore plus encrées et banalisées, la place prise par Bayrou... Je ne sais pas lesquels des 4 "grands" candidats arriveront aux deux premières places le soir du premier tour. Et comme je ne veux pas 5 nouvelles années avec la droite, et encore moins avec Sarkozy, je vais voter pour Ségolène Royal. Les idées écologistes ne pourront avancer que dans le cadre d'une dynamique de gauche. Le programme du PS s'est amélioré sur la question écologique même s'il manque encore une perspective claire sur le nucléaire. Ségolène Royal me semble sincère en matière d'écologie. Je perçois de la cohérence dans ses propositions et une réceptivité pour intégrer le développement soutenable de manière transversale dans les politiques publiques. Ségolène Royal peut battre Sarkozy. Elle a gardé la cartouche du bilan de l'UMP pour le second tour. Et n'imaginez pas que je vais pour autant acheter un drapeau bleu blanc rouge pour l'agiter le 14 juillet.

J'ai d'abord défendu une primaire à gauche et me suis senti assez seul... J'ai ensuite espéré que les Verts auraient la sagesse de négocier une non candidature aux présidentielles, contre un groupe parlementaire à l'assemblée nationale, une représentation proportionnelle des élus verts dans les autres collectivités et bien sûr des aspects programmatiques. Le PS nous a fait des appels du pied en ce sens. Mais les Verts ont choisi de négocier en annonçant que notre candidature aux présidentielles n'était pas négociable... Que peut-on espérer obtenir si on n'a soi-même rien à lâcher ?
J'ai ensuite accepté l'idée d'une campagne des Verts aux présidentielles en espérant que nous porterions haut et fort le thème de l'urgence écologique, profitant de l'espace médiatique ouvert par Nicolas Hulot pour élargir notre base d'électeurs. Malheureusement, lors de notre AG nationale de Bordeaux, les porteurs de la motion "Urgence Ecolo" ont été mis en minorité par les responsable des 3 autres motions. Une large majorité était possible et cette AG a accouché d'une majorité étriquée. Les Verts se sont privés de l'énergie de nombreux militants et des relais qui auraient sans doutes permis de faire le lien avec la démarche de Nicolas Hulot. Ce coup était préparé à l'avance (la salle réservée à la motion UE était au 7ème étage alors que le restent des délégués travaillaient au rez de chaussée). Malgré une tentative de rébellion menée par quelques-uns d'entre nous (essentiellement des Midi-Pyrénéens) ou nous avons réussi à réunir 100 à 150 délégués sur l'idée d'une majorité à 4 motions, rien n'y a fait. Je me rappelle encore Alain Lipietz venant nous expliquer que sa motion (Audace) était pour une alliance à 4, mais que si les porteurs de la motion Espoir en Actes (qui ont fait le mort à chaque tentative de négociation) n'en voulait pas, Audace choisirait l'alliance à 3 sans UE...

Pourquoi je raconte tout ça... Pour vous expliquer que la campagne mi chèvre mi choux de Dominique Voynet est l'abord la conséquence d'un choix collectif des militants, bien orienté il est vrai, par les manoeuvres de tous ceux qui ont préféré se répartir les postes clés entre 3 motions plutôt qu'entre 4, qui ont fait primer leurs intérêts personnels sur l'intérêt collectif. Résultat : alors que la gauche du PS est encombrée de candidats, on s'y retrouve dans le même sac que 3 autres (je mets quand même Laguillet et Chivardi à part). Et ce n'était pas en faisant du "Buffet" bio qu'on risquait d'émerger dans le débat.

Dominique Voynet a sa part de responsabilité dans l'échec annoncé. Elle s'est trop souvent positionnée en ex/future ministre de la gauche plurielle. Confrontée à des médias hostiles, d'autres candidats reprenant nos idées, elle a voulu parler de tout. Qu'ont bien pu retenir les électeurs ? Elle n'a vraiment abordé l'urgence écologique qu'en fin de campagne, bien trop tard. Aujourd'hui, Dominique Voynet semble découvrir qu'un mauvais score aux présidentielles nous nuira pour les autres élections...

L'exemple d'Airbus est assez parlant. Nous avions un sujet en or pour affirmer notre spécificité, inviter à réfléchir sur les reconversions nécessaires pour créer les emplois de demain. Nous avons été quelques militants à travailler sur le sujet pour lui amener des "billes". A-t-elle seulement reçu la synthèse que j'ai rédigée... Quand on voit que même notre porte parole toulousain préfère faire traduire un communiqué européen sur Airbus plutôt que diffuser cette synthèse sur le site du groupe Toulouse, on se demande pourquoi on bosse... Résultat, sur ce sujet comme sur d'autres, nous avons été inaudibles.

J'aurais espéré qu'en fin de campagne, le Collège Exécutif des Verts ainsi que notre candidate prennent la responsabilité de négocier un retrait avant le premier tour. Je ne pense pas que les dirigeants du PS étaient si sereins. Un accord de fin de campagne tel que décrit précédemment était sans doutes encore possible et aurait pu avoir un bon impact...

Mais les Verts sont-ils capables de porter collectivement une stratégie efficace pour mettre en oeuvre nos propositions et par là même de négocier avec le PS ? J'en doute. Je pense qu'il n'y a plus beaucoup d'esprit collectif chez les Verts. Je pense que malgré nos bonnes idées, c'est l'arrivisme et l'aveuglement qui dominent chez nous, à travers les écuries issues des motions (ou plutôt l'inverse). Voici la conclusion que je tire de 5 années de militantisme. C'est d'autant plus dur que les Verts comptent une foule de personnes généreuses, riches et attachantes. Mais c'est quand même fabuleux de voir comment une telle somme d'intelligences individuelles génère autant d'inconséquence collective. La dernière en date, la diffusion de cette liste de noms sortis d'un chapeau par notre coordination 31 en vue des municipales à Toulouse, sans consultation des militants, là, c'est la goutte d'eau... Je pensais que nous étions dans un parti démocratique...

Je diffuse ce message après la fin de la campagne, pour ne pas contribuer à casser encore plus le moral de ceux qui se sont bougés. Mais je n'ai pas eu envie d'attendre dimanche pour hurler avec les loups.
J'ai essayé de faire campagne, mais je me suis vite trouvé à cours d'arguments. Et vous conviendrez que distribuer des tracts pour se convaincre soi-même, ça frise la schizophrénie.

Voilà. Ce sont des questions existentielle qui vont sans doutes se poser pour nous dans les semaines qui viennent. Quelle utilité pouvons-nous encore avoir ? L'écologie a-t-elle encore besoin d'un parti dédié ou ne serait-il pas plus efficaces de défendre nos idées au sein d'autres formations politiques. Est-il possible de faire travailler ensemble un faible nombre de militants (au regard des autres principaux partis) seulement d'accord sur les questions écologiques et se répartissant entre la LCR et l'UDF sur le reste ?

Evidemment, je prends le risque me tromper. Peut-être ce texte sera ridicule dimanche soir. Eh bien croyez-le ou non, j'en serai très heureux. On peut toujours rêver...

lundi 12 mars 2007

Airbus. Regardons l'avenir en face.

Le retard de l'A380 et le faut départ de l'A350 mettent en lumière les choix industriels discutables, les problèmes structurels d'organisation, les rivalités personnelles ou nationales...

Le temps n'est pas si vieux où nos politiques locaux ou nationaux s'associaient régulièrement à la réussite affichée d'Airbus. Pourtant, les pouvoirs publics se sont désengagés de la gestion d'Airbus, tout en dépensant sans compter pour les infrastructures pharaoniques nécessaires au projet A380. Désormais, ce sont uniquement les compagnies aériennes clientes et les actionnaires d'EADS qui orientent les choix stratégiques d'Airbus.

Les propositions du "trio gagnant" des candidats à la présidentielle, dont l'efficacité reste à démontrer, ne visent que le court terme en abordant essentiellement la question de la recapitalisation d'Airbus/EADS. Sans autres perspectives, des milliers d'emplois risquent de disparaître ou d'être délocalisés dans les prochaines années, s'ajoutant aux suppressions programmées aujourd'hui.

Pour autant, il n'est pas question pour nous de changer de point de vue sur le transport aérien, l'un des principaux responsables de l’augmentation d’émissions de gaz à effet de serre.
Mais voilà, nous pensons aussi que l’énergie chère et la prise en compte effective du transport aérien dans le réchauffement climatique représentent une opportunité pour les emplois de demain.

Nous proposons d'ouvrir sans tarder un débat public entre tous les acteurs concernés : dirigeants, salariés, sous-traitants, syndicats et bien sûr responsables politiques, afin que des perspectives claires soient tracées
- en matière de transport aérien économe et moins polluant
- et en matière de reconversion des savoir-faire d'Airbus.

Quel avenir pour de nouveaux modes de propulsion, d'autres énergies ? Que penser par exemple du renouveau de l'hélice ou du dirigeable ? Quelles reconversions possibles vers le train, le bateau, l'éolien... ?
Des pôles de compétitivité comme Mov'eo (www.pole-moveo.org) ou Aerospace Valley (www.aerospace-valley.com) sont-ils suffisants ? Ne serait-il pas intéressant de développer en Midi-Pyrénées un pôle "transport soutenable" ?
Les responsables politiques doivent en urgence reprendre leurs responsabilités sur ces questions et la collectivité doit impulser l'effort de recherche s'il le faut.

Nous pensons bien sûr aux salariés d'Airbus et des entreprises sous-traitantes. Nous espérons que les réponses techniques, industrielles et organisationnelles d'Airbus ne se limiterons pas aux délocalisations et aux golden parachutes de ses dirigeants.
Nous voulons regarder l'avenir en face, sans nous raconter d'histoires et en partageant au maximum les idées. La lutte contre le changement climatique est le grand défi de ce siècle. A nous d'anticiper et d'inventer les emplois de demain.

mercredi 21 février 2007

Quel futur pour l'aéronautique ? Quels emplois pour Toulouse et Midi-Pyrénées

Quand je propose le thème "Quel futur pour l'aéronautique ? Quels emplois pour Toulouse et Midi-Pyrénées", il s'agit entre autre d'avoir une réflexion sur les nouveaux emplois, les transferts de compétence issus de l'aéronautique, sur un transport aérien moins polluant... Très positif, tout ça... Si nous n'avons pas le courage de poser ces questions qui concernent le proche avenir de notre région et sont emblématiques du choix de société que nous voulons, alors que nous sommes les seuls à vouloir les poser, à quoi servons- nous ?
Je crains qu'une rencontre avec les syndicats ne suffise pas et je souhaite que la question d'une réunion publique soit abordée jeudi.
Autre chose. Il est clair qu'il est dur de mobiliser les militants pour la campagne et je pense que cette thématique peut mobiliser.
Même chose sur le plan médiatique. Celui ou celle qui gagnera l'élection présidentielle sera probablement celui ou celle qui amènera le plus longtemps les autres candidats sur son terrain.
Essayons modestement d'amener le débat sur nos thèmes, surtout lorsque l'actualité est ce qu'elle est.