mercredi 1 octobre 2008

Synthèse avant l'heure

Afin d'essayer de me décider, j'ai tenté un synthèse entre les 4 principales motions proposées aux militants Verts. Mais comme chacun sait, avant l'heure, c'est pas l'heure et après l'heure, c'est plus l'heure. Je n'ai pas réussi à me décider pour une motion... Il faut dire que la question de notre relation à l'économie de marché n'est pas traitée. Si ça avait été le cas, les questions de stratégie électorale auraient été relativisées. Nous nous déchirons là-dessus, en faisons des questions existentielles alors que la stratégie est ponctuelle par essence. Elle doit s'adapter au type d'élection.
J'étais tenté par OAI, qui affirme une certaine prudence sur la décroissance et sur la stratégie électorale. Mais j'étais aussi pour reconduire Cécile Duflot comme secrétaire nationale... Nous avons besoin de continuité, d'encrer médiatiquement notre personnel politique.


UES
- défi d'une utopie réalisable, celle de la décroissance solidaire et démocratique à opposer aussi bien à une croissance inégalitaire, qu’à une décroissance subie.
- l’action ne peut pas se réduire au travail dans les institutions ou les collectivités... - nous devons co-élaborer des solutions locales. C’est le préalable pour pouvoir établir des contrats avec des partenaires en vue de participer à des majorités de gestion.
- L'écologie politique n'est pas conciliable avec l'économie libérale et le productivisme qu'ils soient portés par la droite ou la gauche.
- le rassemblement des écologistes et le dépassement positif de notre Parti est en contradiction avec tout projet de participation à une "fédération de la gauche".
- le "zapping" stratégique affaiblit et décrédibilise notre message. Avec des valeurs de gauche, nos combats nous situent contre le libéralisme et le productivisme, sans le retour au "ni-ni".
- aller vers une refondation de l’écologie politique avec des "Assises de l’écologie politique"
- présence autonome aux élections, en particulier listes autonomes aux régionales et création d'une dynamique écologiste du rassemblement à la présidentielle (autrement dit, autonomie à tous les étages)
- restreindre les logiques de courant qui se structurent plus sur la distribution des places que sur de véritables et utiles clivages de pensée (On ne peut qu'être d'accord, mais c'est sans doutes le cas de tout Vert normalement constitué, quel que soit son choix de motion. Et suffit-il de le dire pour être meilleur que les autres ?)

OAI
- Le thème de la Décroissance n'est pas abordé. Plutôt une écologie audible de tous, une écologie populaire, qui doit porter la promesse de vivre mieux, ne pas sacrifier le présent aux nécessités de l'avenir.
- L'efficacité budgétaire naît des réformes portées par les écologistes
- La gauche traditionnelle : C'est pourtant avec ces partenaires que nous devrons construire des majorités nouvelles. Il nous reviendra de transformer, de renouveler, d'écologiser vraiment la gauche, de refonder une gauche transformée par l'écologie.
- Une Convention pour l'écologie politique confirmera notre volonté d'une coopération durable
avec les réseaux associatifs, civiques et intellectuels. Elle se pérennisera dans des Parlements
régionaux de l'écologie.
- La stratégie pour les élections régionales et cantonales sera arrêtée par les adhérents dans
chaque région.
- Pour réussir l'alternance en 2012, les Verts prendront l'initiative de débats publics avec leurs
partenaires, dès après les élections européennes. Notre objectif est de mettre l'écologie au coeur
d'un projet commun de gouvernement et de construire une alliance gagnante pour les
législatives et l'élection présidentielle, incluant le débat sur la possibilité de primaires ouvertes
aux citoyens.

UNIR
- décroissance solidaire de l'empreinte écologique / décroissance solidaire et démocratique, de la société du gaspillage à la civilisation de la sobriété conviviale et de la solidarité
- construction d'une nouvelle force politique, réunissant la galaxie écologiste et dépassant les Verts. Au moment où les partis de gauche traditionnels se montrent incapables de prendre véritablement en compte la crise écologique en rompant avec leurs traditionnels logiciels productivistes, il est plus que jamais nécessaire de construire l'autonomie des écologistes
- avant la fin de l'année 2009, Congrès de l'union des écologistes. Au préalable, une assemblée générale extraordinaire des Verts déterminera la volonté majoritaire concernant l'avenir des Verts.
- Pour les Régionales, nous défendons le principe de listes autonomes, inscrites dans la
dynamique du rassemblement des écologistes. Cette position sera confirmée, le moment venu, en fonction du mode de scrutin et du résultat aux Européennes (autonomistes, mais prudent...)
- préparer, dans le cadre du rassemblement des écologistes, les conditions d’une candidature de l'écologie politique aux présidentielles et du changement de majorité politique en France en 2012 que nous appelons de nos voeux. Car, même si nous nous opposons au productivisme et au néolibéralisme, qu'ils soient portés par des partis de droite ou de gauche, nous réaffirmons que nous ne confondons pas la droite et la gauche.
- Asseoir le fonctionnement politique des instances nationales autour de 3 pôles de
compétences : Environnement, Social et économique, Droits et libertés
- Dédier une délégation du Collège Exécutif à la Convention pour l'écologie, qui aura
la responsabilité du programme et de la préparation du futur congrès de l'union des écologistes.

EEA
- poursuivre le travail autour de Cécile Duflot
- décroissance équitable et solidaire de l'empreinte écologique
- notre alternative est altermondialiste
- L‘autonomie électorale ne se décrète pas.Le rassemblementde l‘écologie, prépare concrètement la présence de listes écologistes aux élections régionales et la possibilité d‘une candidature de l‘écologie en situation de peser à la présidentielle. Les Verts prendront leurs responsabilités pour défaire l'UMP en 2012, maisla radicalité du projet écologiste ne se satisfera pasd'un accord automatique avec les forces de l'ex-majorité plurielle. Les écologistes chercheront donc des
alliances dans un accord programmatique et électoral permettant une présence forte des Verts et de leurs alliés de l'écologie et les conditions de réelles transformations alternatives au productivisme et
au libéralisme économique. Conformément aux règlesde l‘autonomie contractuelle, les Verts sortiraient des exécutifs si ces accords n‘étaient pas respectés.