jeudi 26 septembre 2013

Conseil de Communauté Toulouse Métropole - intervention dans le débat sur les métropoles

Chers collègues, cher président,

Pour introduire mon intervention sur la démocratie dans notre projet de Métropole, je souhaite poser la question de l'enjeu fondamental de cette réforme.

C'est de redonner une envie de politique aux citoyens. De retisser le lien entre gouvernant et administré. Que chacun se sente pris en compte, en capacité de participer à la décision collective. Tout le monde ici mesure l'urgence du changement à opérer.

Hors, comme la pointé Antoine Maurice tout à l'heure, le citoyen n'apparaît pas dans le projet de Métropole qui nous est proposé.

D’où partons nous ? Je regarderai ce qui existe dans notre agglomération.
- Nous voyons une nouvelle organisation de la démocratie à Toulouse, qui est un progrès certain, mais reste à développer, avec en particulier 300000 € de budget participatif à l’échelle des secteurs de la ville.
Nous voyons des pôles territoriaux à l’échelle de la CU, avec des commissions de pôle, lieux d’échanges entre services et élus, mais qui ne sont pas des lieux de décision stratégique.
Nous voyons plusieurs intercommunalités avec leurs histoires propres dans notre agglomération, dont le Sicoval depuis 1975.

Voici maintenant quelques pistes pour avancer :
- La simplification de notre organisation collective serait déjà un facteur de progrès démocratique. Combien de nos concitoyens connaissent les champs d'intervention des collectivités ?
- Travailler à l'organisation démocratique de nos bassins de vie, en donnant une place inédite aux citoyens, aux associations de quartiers. Les conseils de territoires tels que proposés sont intéressants, mais n'ont qu'un rôle consultatif...
- Expérimenter à des niveaux bien plus importants qu'actuellement à Toulouse le Budget participatif, pour associer les citoyens à nos choix budgétaires, leur permettre de se déterminer sur les projets prioritaires à l’échelle des pôles et des quartiers.
- Donner les moyens de suivi et d’évaluation des politiques locales par des représentants des habitants et par des structures indépendantes.
- Dans l’esprit de l’Open Data, la mise en accès libre des projets d’infrastructures et d'équipements le plus en amont possible et tout au long de leur avancement.
- Le développement du numérique, l'explosion des réseaux sociaux, doit nous amener à proposer des outils numériques efficaces de démocratie locale, par exemple pour établir des "cahiers des charges participatifs".
- Donner de la place à l’inventivité, à l’expérimentation, même sur le fonctionnement démocratique. Tester en particulier le référendum local.

Je vous remercie.

Interventions au conseil de communauté du 26-09-13

Conseil Communautaire


Transports et déplacements :

J'interviens sur la délibération 10.1.
Aujourd’hui, développer les transports collectifs et le vélo passe par la récupération d’espace public, afin d’aménager des sites propres pour les bus et des voies cyclables. Avoir une capacité d’action sur le stationnement automobile, en particulier sur le stationnement résident est un levier majeur. Il doit nous permettre de transférer du stationnement résident de l’espace public vers des parkings en ouvrage.

Nous nous réjouissons que la SMAT devienne cet outil. Il reste à renégocier les concessions de parkings avec les opérateurs privés, concessions dont les échéances sont pour la plupart très lointaines.


Voirie :

Les élus écologistes voteront ces délibérations.

Concernant la délibération 13.1, étant donné les problèmes de dangerosité constatés, nous la voterons. Mais nous constatons qu'il s'agit une fois de plus de régler par une fuite en avant routière un problème d'abord issu de notre immense retard en matière de transports collectifs et autres alternatives à la voiture solo.

Et pour la 13.4, nous voterons pour le lancement de cette étude, mais en demandant que toutes les solutions soient examinées afin de trouver des alternatives à un projet dors et déjà évalué à plus de 30 Millions d'€.

vendredi 20 septembre 2013

Intervention en conseil municpal sur le transfert de gestion d'une partie de la prison St-Michel


Chers collègues, Monsieur le maire,

Nous pouvons comprendre ce nouveau dispositif - le transfert de gestion - s'il permet d'accélérer ce premier projet d'un lieu à la fois de mémoire et de vie de quartier dans cette partie du site.

C'est sur l'ensemble du site que nous devons avancer. Le changement de majorité au gouvernement nous avait fait espérer que l'état cède rapidement et à un coût raisonnable la Maison d'Arrêt à la ville. Il y a maintenant urgence à régler cette question, afin que dans le prochain mandat soit entrepris le projet d'envergure que mérite ce site exceptionnel. Le groupe de élus écologistes vient d'écrire en ce sens au gouvernement.

Nous souhaitons que s'engage une vraie concertation avec tous les acteurs dont bien sûr les habitants du quartier. Nous souhaitons que l'ensemble des aspects du projet soient partagés :
- le lieu de mémoire
- la création d'une nouvelle centralité pour la ville et pour le quartier
- les différentes fonctions que pourraient intégrer le site : équipements de quartier, jardin public, marché, commerces...
- enfin un projet à vocation nationale, européenne, tel qu'un centre international de la civilisation occitane, latine et méditerranéenne, qui valorise autant la ville que la région.

Pour toutes ces raisons, les élus écologistes voteront cette délibération, mais souhaitent que la réflexion pour l'ensemble du site de la prison soit relancée sans tarder et dans la plus grande concertation.

Je vous remercie.

mercredi 18 septembre 2013

Autopartage : Mobililib devient CITIZ

Aujourd'hui l'autopartage à Toulouse (Mobililib) change de nom pour devenir CITIZ. L'occasion pour les 700 abonnés dans l'agglomération toulousaine de bénéficier encore plus simplement d'un réseau national.


44 véhicules dont 4 électriques et 2 hybrides sont disponibles dans 21 stations.

Un changement se profile dans notre rapport à l'automobile. Plutôt que d'en posséder une, réservons la seulement quand on en a besoin, avec un bénéfice économique en vue pour le particulier comme pour la collectivité : 1 véhicule d'autopartage remplace en moyenne 8 véhicules personnels et autant occupant l'espace public.

Lire l'article dans Toulouse Info :
http://www.toulouseinfos.fr/index.php/dossiers/breves/9416-lautopartage-a-toulouse-mobilib-devient-citiz.html

lundi 16 septembre 2013

Semaine de la Mobilité : écomobilité à tous les étages.


A l'occasion de la Semaine de la Mobilité, Toulouse Métropole lance la version toulousaine du site GéoVélo, le calculateur d'itinéraires dédié aux cyclistes. Il propose des itinéraires en fonction du niveau de "cyclabilité" de chaque voie.

Il y a un an, nous lancions l'aide à l'achat de VAE de Toulouse Métropole. Aujourd'hui, 870 VAE ont été subventionnés. La subvention de 25% du prix d'achat dans la limite de 250€ est toujours d'actualité.

L'accent est aussi mis sur la mobilité électrique avec la présentation de bornes de recharge pour les voitures électriques. L'occasion de saluer des entreprises novatrices du secteur de l'économie solidaire : 
  • Mobilib qui propose une solution d'autopartage dont 4 voitures électriques ; Mobilib change de nom le 18 septembre pour devenir Citiz ;
  • AlternMobil, qui présente une intéressante petite voiture de ville, la Mia, fabriquée en France, et une offre de transport de personnes et de marchandises en tricycles ou quadricycles. 





Autobiographie



Je suis né le 9 juin 1966 en Écosse. J'ai pris l'avion 2 mois plus tard avec ma mère pour gagner la France. Mon père est lui rentré par la route en 4cv. Sans doutes suis-je depuis inconsciemment poursuivi par le péché originel d'une très forte production de Gaz à Effet de Serre dès ma naissance…
La petite famille s'est installée à Saint-Gaudens, où mon père a trouvé un emploi de directeur commercial et ma mère à exercé comme professeur d'anglais. Mon enfance s'est donc passée sans histoires particulières (si ce n’est avec mon frère arrivé 2 ans après moi), au rythme de l'ascension sociale de mes parents : T3 en HLM, puis T4 dans la même résidence, maison individuelle, Renault 4, tous les modèles de Renault 16 puis Renault 30… Pré-adolescent, l'un de mes magazines préférés était l'Auto-Journal et le premier métier qui me tentait était de dessiner des automobiles. Celles que j'imaginaient alors avaient un petit air de familiale sportive, genre Porsche Panamera pour laquelle Dominique Strauss Kahn a fait un coup de pub peu avant sa reconversion dans le roman de gare.
Après un licenciement, mon père a créé sa boîte en 79, la société Arcométal qui a employé jusqu'à 50 personnes à Saint-Gaudens. Son aventure, parce que c'en était une, il a su me la faire partager et me donner une vision sans doutes moins stéréotypée de ce que peut être un patron. D’autant que chez moi, on a toujours voté socialiste. Donc, je considère avoir partagé le quotidien d'un patron humain et généreux, passionné par son métier. Et par ma mère, c'est surtout le milieu enseignant que j'ai côtoyé. Mes parents se sont aussi beaucoup impliqués dans une association culturelle qui programmait une saison de spectacles à Saint-Gaudens.
La politique, j’y ai aussi goûté au collège. Je me souviens très précisément du lundi matin lendemain de l'élection de Mitterrand. Deux camarades giscardiens m’ont ostensiblement ignoré…
Une jeunesse protégée et privilégiée, donc. Je ne pense pas qu'au cours de mon adolescence, le mot Écologie ait seulement fait partie de mon vocabulaire.
La période des études supérieures a été plus perturbée, parce qu'est arrivé dans le même temps ma passion pour la musique et plus précisément pour la composition. Suivant par ailleurs les traces de mon père, j'ai donc atterri en classe préparatoire HEC, avec surtout en tête de faire la musique. Le contenu des cours a achevé de me convaincre que la musique, c'était mieux…
Plus sérieusement, j'ai réalisé que ce qu’on voulait mettre dans la tête de la jeunesse était orienté, voire proche du lavage de cerveau par la quantités d'informations. Parmi les traumatismes, un cours de micro-économie expliquant comment modéliser mathématiquement des comportement de consommation… Perturbant, surtout quand on couve inconsciemment le péché originel déjà évoqué. Voyant que les banques s'arrachent aujourd'hui les majors de nos grandes écoles pour en faire les "chevilles ouvrières" de la grande escroquerie financière mondiale, constatons que le contenu pédagogique destiné à nos jeunes élites ne s'est pas amélioré.
Au final, après un parcours sinueux, je suis sorti de la vie étudiante formé à la communication et à la publicité. Séguéla était déjà un maître à penser, avant d'être un faiseur de couples présidentiels. J'étais donc un fils de pub et courrais les Nuits des Publivores, où une foule de jeunes excités consommaient jusqu'à plus soif quantités de scénettes sur grand écran. Il faut dire que ces films étaient globalement plus créatifs qu'aujourd'hui, le directeur de création d'une agence étant à l'époque plus valorisé que le directeur marketing. Je suis sorti de cette période avec quelques notions de propagande, une sensibilité aux jeux d'influence qui inondent tous les moments de nos vies et surtout l’envie de ne pas mettre en œuvre ces acquis. Encore aujourd'hui, les jeux de pouvoir et d'influence me perturbent. Il est bien sûr nécessaire de communiquer pour exister et transmettre. Il est même urgent de le faire bien, s'agissant de la cause écologique. Ne pas mélanger différents messages, être à la fois clair, convainquant et séduisant, donc allier stratégie et créativité. Mais toujours respecter les gens, les considérer comme des adultes intelligents, ne pas jouer sur la corde sensible. C'est tellement facile de créer du clivage à partir de pas grand chose, pour éviter les sujets essentiels. Vieille stratégie de la désinformation. Ca concerne aussi le parti que j'ai fréquenté pendant 11 ans - EELV - où les tendances, les motions, servent d'abord des intérêts individuels. Je digresse, mais un parcours n'a pas d'intérêt s'il ne sert pas quelques points de vue…
Mes années 20 ont ensuite été des années musicales. Intermittent du spectacle, j'ai vécu en me produisant comme clavier et chanteur dans un répertoire jazz, en composant des musiques à l'image, dont entre autre l'habillage d'antenne de notre télévision locale TLT, en étant technicien du son ou en écrivant des textes publicitaires. Le but était d'avoir du temps pour composer et courir les maisons de disques et j'y arrivais. Je n'ai pas connu la galère dans cette vie là. Le succès auprès des labels de disques n'est pas venu. La réponse la plus fréquente était "vous ne correspondez pas à ce que nous cherchons". Les maisons de disque d'alors pratiquaient un marketing basique visant à segmenter le marché en fonctions de styles stéréotypés. Chacune devait par exemple avoir sa chanteuse jazzy... Il me fallait donc entrer dans une case. Mais petit à petit, j'ai appris et convaincu le patron de notre studio local (Le Polygone) de me produire. Après, ça s'est joué entre le n°1 et le n°2 du label RCA. Le N°2 aimait, mais pas le n°1… J’ai tenté le coup une dernière fois en me mettant en danger. A 29 ans, j’ai arrêté toutes mes activités lucratives pour passer 100% de mon temps à composer, enregistrer, mixer…
Et à 30 ans, je suis passé à autre chose. Le multimédia et l’internet arrivaient. Je me suis formé à ces nouveaux outils proches de l’informatique musicale. Je me suis formé aussi pour créer ma petite entreprise, en passant par la boutique de gestion CRÉER (aujourd'hui BGE). L’occasion aussi de partager pendant 4 ans le devenir de cette belle association d'aide aux nouveaux entrepreneurs en participant à son conseil d’administration.
Après une expérience dans un projet de journal local comme rédacteur en chef, j’ai lancé Click Art en 1998, agence de création de sites web. Peu après, j’ai assuré la formation d’autres personnes à la création de sites web. Ce métier de formateur a vite pris la place principale dans mon activité, finalement pas si éloigné de ce qu’est la scène pour le musicien. Et se sentir utile aux personnes formées, être dans l’échange, c’est quand même mieux que de converser avec un ordinateur.
J’ai connu Charlotte en 1998. Tout ce qui suit, je l’ai fait avec elle et d’abord deux enfants nés en 2004 et 2008.
Râler dans sa barbe ou refaire le monde à quelques-uns finissant par devenir frustrant, j'ai choisi en 2002 de m'impliquer dans la vie de notre cité et de notre petite planète en faisant de la politique. Les traumatismes de 2001 et 2002 ont aussi « contribué » à cette décision. Charlotte a adhéré en même temps et fait un bout de chemin militant avant de prendre du recul.
L'Homme moderne est bien neuf (100 000 ans environ). Il a l’arrogance d’un adolescent, se croit invincible alors que sa vie ne tient qu’à un fil. « Sauver la Terre », oui ! Mais pour sauver l’humain, à priori le seul observateur de la globalité de ce monde.
J'ai "naturellement" choisi les Verts pour m'engager en 2002. Je pense avoir beaucoup donné (et encore plus appris) en participant aux différentes instances locales et régionales des Verts, en étant candidat aux cantonales en 2004, en travaillant sur les programmes régionaux et municipaux. J'ai essayé d'être éclectique : agriculture bio, économie, santé... et bien sûr vélo.
Puis est arrivée notre élection en 2008, ma vie d'élu toulousain en charge de la politique Vélo et de l'écomobilité, des chapîtres dont je parlerai une autre fois...

mardi 10 septembre 2013

Fini les Ferrari en pleine ville !


Très heureux d'avoir enfin été entendu ! Je remercie le Rotary d'avoir modifié l'organisation de ses baptêmes en Ferrari. Les bolides ne circuleront plus en pleine ville au milieu de la circulation (à des vitesses constatées très au-dessus des 50 km/h autorisés), seulement sur l'île du Ramier. La sécurité des riverains y gagnera.

Je souhaite aux organisateurs d'avoir le même succès pour aider les enfants malades.