vendredi 25 juin 2010

La nécessité d’une volonté politique pour développer l'usage du vélo en France


En clôture de Velo-City, Hubert PEIGNE, coordonnateur interministériel pour le développement de l’usage du vélo, et Philippe GOIRAND, conseiller communautaire du Grand Toulouse représentant le Club des villes et territoires cyclables, se sont exprimés devant l’AFP pour demander une plus grande volonté politique pour développer l'usage du vélo en France, en s'inspirant de l'exemple des Pays-Bas et du Danemark, pionniers européens dans ce domaine.
« La principale difficulté est l'absence de conviction chez beaucoup de nos hauts responsables par rapport à ce qu'on voit dans d'autres pays (…) Avec la petite utilisation de la bicyclette en France, on n'a pas à s'inquiéter de faire trop pour les vélos. On est encore très loin du compte. Il faut passer à la vitesse supérieure, car on a une part entre 2 à 3% seulement de déplacements à vélo. C'est dix fois moins que les Pays-Bas et 6 à 7 fois moins que le Danemark. La France a un potentiel de progression énorme qu'on peut atteindre avec des moyens autrement moins importants en termes d'investissements que si on devait le faire dans le domaine des transports collectifs par exemple. Et dans un contexte de crise, on a un moyen fabuleux de changer la mobilité des citoyens qui sont prêts à modifier leurs habitudes et notamment les jeunes enthousiasmés par le vélo ».
« Si la volonté politique est là, les comportements changeront », a confirmé Philippe GOIRAND.

Lien vers le site du Club des Villes Cyclables : http://www.villes-cyclables.org/

mardi 22 juin 2010

Velo-City Global 2010 part. 4 : Le vélo comme qualité de vie

Janette Sadik-Khan (New York)
"Live Here, bike here"
bikemonthnyc.org

La ville de la voiture s'est mise au vélo et à l'espace public aménagé pour les piétons !

Il faut dire qu'ils ont de la place...

Politique globale : espace public, aménagements, stationnement, chartes techniques et design, communication, événements... Nos amis américains, quand ils s'y mettent, ils y vont à fond !

Velo-City Global 2010 part. 3

L'intervenant suivant (Anders Hedin) nous dit qu'il adore les voitures.
Mais, faire du vélo est le moyen de comprendre la mentalité d'un peuple, sentir les odeurs d'une ville (surtout les bonnes), se sentir libre d'aller où on veut... Mais qu'est-ce qui fait changer de la voiture au vélo ? Pour tout le monde (pas seulement les adeptes de l'église du vélo) ? Nous sommes un mouvement global qui s'est adapté localement. Nous devons créer un lien entre le vélo et nos propres identités.

Velo-City Global 2010 part. 2 : bienvenue du maire de Copenhague

1er argument : la santé et l'efficacité économique des habitants, du fait qu'ils passent moins de temps dans les transports et sont plus en forme et réactifs, tout ça parce qu'ils se déplacent à vélo (37% des déplacements professionnels).

2ème argument : le développement économique. Faire de Copenhague une citée d'expérimentation des transports alternatifs et du développement durable.

Velo-City Global 2010 part. 1 : premiers pas à Copenhague

Premier contact avec Copenhague, pour le congrès Vélo-city Global. Que des cyclistes partout ! On a beau être prévenu, ça fait un choc. Mais où sont passées les autos ? On respire, on goûte le silence d'une ville plus grande que Toulouse.
Première pensée qui me vient ici : la simplicité, c'est l'intelligence. La complexité, c'est...

Réaction à l'article de la Dépêche du Midi du 21 juin


Les chiffres d'accidentologie présentés dans l'article de la Dépêche du Midi intitulé "Les cyclistes pointés du doigt" doivent être rectifiés. Sur les 3 cyclistes tués annoncés dans l’article, il y a en fait 2 deux roues motorisés (sur Toulouse) et 1 cycliste, mais à Blagnac et non à Toulouse (1 accident auto / vélo).

Le seul accident mortel de l'année 2010 recensé par les services de la ville concerne un utilisateur de VélOToulouse fauché par un automobiliste ivre rue St-Michel, mais le malheureux jeune homme n'a pas eu le temps de prendre son vélo et a été considéré comme un piéton. C'est encore une victime de trop, mais c'est d'abord une victime de l'alcool au volant d'une automobile.

Partout en Europe, le développement des aménagements cyclables, la piétonisation des centre-ville et la réduction des vitesses de circulation sont autant d'instruments d'apaisement de la rue et d'amélioration de la sécurité pour tous.

Plutôt que de diffuser des chiffres stigmatisant les cyclistes, j'apprécierais de la police nationale qu'elle agisse vraiment pour faire respecter les trottoirs et voies cyclables, seuls refuges des piétons et cyclistes dans des villes françaises encore trop envahies par la voiture.

J'apprécierais que l'état joue son rôle en matière de promotion du vélo, de financement des aménagements, de mise en oeuvre d'un "code de la rue" adapté aux circulations douces, de généralisation de dispositifs visant à réduire l'angle mort des grands véhicules (principale cause d'accidents pour les cyclistes).

jeudi 10 juin 2010

Euro 2016 : sommes-nous prêts à investir pour pas grand chose ?

COMMUNIQUE des Verts Toulouse


Pierre Cohen nous indique "qu’il n’investirait pas 54 millions d’euros pour apprendre ensuite que son stade n’était pas retenu ». La question se pose de l’opportunité d’un tel investissement si Toulouse était finalement retenue, dans un contexte de restrictions budgétaires et de désengagement de l’état.
Quelques matchs et l’augmentation de 4 000 places pour le Stadium justifient-t-ils une telle dépense ? Quelle est l’évaluation des retombées économiques de notre participation à l’Euro 2016 ? N’avons-nous pas des besoins d’investissement autrement plus prioritaires, dans le domaine des déplacements, de l’espace public, de l’adaptation au changement climatique… ? Le carnet des orientations de la Fabrique Toulousaine nous laisse entrevoir de beaux projets. L’agrandissement du Stadium n’en fait pas partie.

Pour le Groupe local des Verts Toulouse
Philippe Goirand, porte-parole.

lundi 7 juin 2010

La France organisatrice de l’Euro 2016. Une mauvaise nouvelle pour les finances publiques…

Communiqué de la Fédération des Elu/es Verts et Ecologistes.


L’annonce de l’organisation de l’Euro 2016 par la France a déclenché une salve de propos enthousiastes de responsables politiques… De Martine Aubry à Nicolas Sarkozy, en passant par Gérard Collomb ou Alain Juppé, tous se sont réjouis de cette nouvelle. « Grand bonheur », « moment magique », « encouragement à foncer »… Les élu/es Verts et écologistes tiennent à souligner les difficultés que ne tarderont pas à rencontrer les collectivités qui se proposent d’accueillir sur leur territoire quelques rencontres du Championnat d’Europe 2016.


Pour être au rendez-vous, la France se doit donc à présent de construire ou rénover 12 grands stades sur tout le territoire pour un investissement de 1,74 milliards d’euros. L’Etat s’étant engagé à participer à hauteur de 150 millions d’euros, une bonne partie de la facture restera donc à régler par les collectivités locales…


Les difficultés économiques et sociales issues de la crise financière, le faible engagement de l’Etat aux côtés des collectivités, l’impact sur les finances locales ne manqueront pas de placer les villes qui souhaitent accueillir cet événement dans des situations difficiles et à faire des choix délicats dans leurs investissements. Au nom de la compétitivité, les collectivités engagées dans la candidature de l’Euro 2016 se sont lancées dans la surenchère de projets démesurés.


Pourtant… la semaine dernière s’est achevée à Dunkerque la Conférence européenne des villes durables, au cours de laquelle des élus de tous bords ont manifesté leur souhait d’un soutien européen aux collectivités pour une atténuation et une adaptation aux périls écologiques.


Pourtant... le 25 mai, lorsque François Fillon a annoncé le report de la réforme de la politique de la Ville, des élu/es de gauche, de droite, et des écologistes se sont indignés de l’oubli des quartiers populaires dans les politiques publiques et les projets d’investissement.


Les responsables politiques qui participent à cette chorale de réjouissances se sont-ils interrogés sur la situation de la Grèce, qui accueillait les Jeux Olympiques en 2004, ou sur celle du Portugal, qui organisait l’Euro la même année ? Si les investissements mis en œuvre à cette époque ont pu contribuer à la relance économique des entreprises du BTP, ces « éléphants blancs » aujourd’hui surdimensionnés restent à la charge des contribuables.


Les élu/es Verts et écologistes appellent à l’affectation prioritaire des capacités d’investissement des collectivités territoriales dans l’adaptation écologique de nos territoires, en concentrant leurs efforts dans la construction et la rénovation massive des logements anciens et dans les quartiers populaires, et la relance des investissements dans les transports collectifs et modes de déplacement doux.


Les élu/es Verts et écologistes considèrent qu’il est urgent d’investir dans l’avenir et se positionneront au sein de leurs collectivités de manière à faire passer l’urgence écologique et sociale avant la folie des grandeurs du sport business.

vendredi 4 juin 2010

Europe Ecologie : du concret contre les paradis fiscaux.

Les conseillers régionaux Europe Ecologie s’engagent pour une approche plus contrôlée des soutiens économiques et de l’emprunt en luttant contre les paradis fiscaux.


Le groupe Europe Ecologie, conformément à son programme de campagne s’engage à lutter contre les paradis fiscaux.


Nos homologues d’Ile-de-France annonçaient hier leur projet de délibération qui demande aux banques partenaires de la Région de prouver qu'elles ne sont pas actives dans les paradis fiscaux.


Une démarche équivalente est souhaitée par les élus Europe Ecologie au Conseil Régional de Midi-Pyrénées. Une véritable transparence sera exigée des banques qui travailleront avec la Région. Tout établissement financier devra aussi rendre des comptes à la Région sur son implication financière à l’étranger, sur la méthode utilisée pour lutter contre le blanchiment, la corruption et la fraude fiscale. Ce n’est qu’à partir de ces éléments là que nous pourrons décider de collaborer avec une banque.


Par ailleurs, le groupe Europe Ecologie souhaite revoir les modes d’intervention dans les politiques de soutien économique aux entreprises. Nous entendons privilégier les aides sous forme d’emprunts bancaires en se portant caution ou « bien d’avances remboursables » (après expertise sérieuse des projets) plus que par le biais de subventions afin de démultiplier le soutien économique sans toucher au budget ni augmenter l’impôt.


L'objectif est que l'argent public serve de levier pour le développement et l'innovation mais qu'il soit rendu à terme au Conseil régional pour amorcer et développer d'autres soutiens.


Nous proposerons également la coordination de demandes d’emprunt au niveau interrégional afin de pouvoir négocier les taux bancaires au plus bas, uniquement avec des établissements respectant la déontologie en matière de lutte contre l’évasion fiscale et le blanchiment d’argent.


Guillaume Cros, Président de Groupe


Elie Brugarolas, Président de la commission des finances, délégué aux instruments financiers

mercredi 2 juin 2010

Les cyclistes craquent pour le vélo pliant

( Article de la Dépêche du Midi - Sébastien Barrère )

« Je me balade souvent avec mon vélo sur le dos, telle une carapace. » L'image peut paraître surprenante. Pourtant, depuis un an et demi, Sarah, 29 ans, ne se sépare que très rarement de son vélo pliant. « C'est un excellent compromis, s'enthousiasme cette travailleuse sociale. Je ne suis pas une grande sportive, je privilégie donc les transports en commun. Mais quand c'est nécessaire, je déplie mon vélo emballé dans une housse et je termine mon trajet en deux-roues. »

Malgré son prix élevé (entre 400 et 1 000 €) et son poids non négligeable (environ 10 kg), la tendance au vélo pliant est de plus en plus prégnante dans la Ville rose. Et les commerces de cycles surfent logiquement sur cette vague. « Depuis 2005, on constate une hausse spectaculaire des ventes de ce type de cycle, affirme Serge Lious, gérant d'un magasin de deux-roues à Saint-Michel. Ce n'est pas étonnant puisque c'est un vélo qui s'adapte parfaitement à l'environnement urbain. »

La Maison du vélo à Toulouse s'est également emparée du phénomène. Depuis un an, cette association dispose d'une centaine de vélos pliants en location. Et les clients se les arrachent.

« Ces vélos d'un autre genre rencontrent un succès incroyable, avance Nadia, employée à la Maison du vélo. Les cycles « traditionnels » souffrent d'une image ringarde. Alors que les vélos pliants plaisent par leur modernité. »

L'origine ces cycles n'est cependant pas récente. « L'essor des vélos pliants ne date pas d'hier, relativise Maurice Lious, ancien gérant des établissements homonymes. Entre 1975 et 1985, ces cycles étaient déjà très à la mode. »

Le succès de ces vélos réside également dans sa capacité à lutter contre le vol. « Je me suis fait voler deux vélos, déplore Christiane, devenue adepte du vélo pliant depuis quelques mois. Le premier, devant mon appartement. Le second dans la cour de chez moi. Maintenant, il n'y a plus de problème, je monte le vélo dans mon appartement. »

Airbus, allons-y à vélo !




Ce mercredi, j'ai été convié à représenter le Grand Toulouse sur les sites Airbus de Blagnac et St-Martin du Touch. Plusieurs centaines de salariés se sont donnés le mot pour venir à vélo à leur travail. Dès mon arrivée vers 8h30, j'ai pu constater qu'il y avait foule de cyclistes sur le site de Blagnac, chacun attendant patiemment d'être interrogé par un gentil organisateur sur son parcours, les points durs à signaler, ses habitudes de cycliste... autant d'informations précieuses pour des actions futures en faveur du vélo.

Même effervescence sur le site de St-Martin du Touch ou un immense registre de doléances en lien avec une carte a pu être rempli par les participants. Après la photo souvenir de tous les participants à l'ombre du majestueux "3.80", l'apéritif a été l'occasion d'échanger avec les organisateurs, en particulier Marie-Pierre Cassagne, Vincent Bernatets, Christian Clerc...


Il faut quand même savoir qu'à quelques-uns, ils ont réussi à créer un événement qui s'est déroulé simultanément sur tous les sites d'Airbus dans le monde ! Chapeau bas !

Hervé Bellut, président de l'Organisation des Bus Cyclistes, était là pour présenter sa belle idée : proposer à tout nouveau cycliste de se faire accompagner sur un parcours (une ligne de bus cycliste) par un cycliste confirmé. Ou comment transformer ses trajets quotidiens en moment convivial ! On trouve des lignes de bus cycliste dans la France entière. Allez voir le nouveau site ( http://www.buscyclistes.org/ ) pour en trouver une près de chez vous...

J'ai aussi pu discuter avec le docteur Jean-Luc Saladin, intarissable défenseur du vélo, en particulier sur ses bienfaits en matière de santé et de réduction de la dépense publique.
Quelques vélos spéciaux alimentaient aussi les conversations : un du genre Harley Davidson à pédale, des vélos couchés ou plutôt assis (il faudra que j'essaye...) et même des rameurs sur roues...


Journée très stimulante et intéressante, donc, où j'ai pu vérifier qu'aller sur les sites Airbus à vélo était plutôt agréable en longeant la Garonne, avec une distance de 9 km effectuée en une demi-heure. Mais tout n'est pas rose sur ce parcours, avec en particulier un giratoire pas commode à l'arrivée du site de Blagnac. L'occasion de dire ou rappeler : sur un giratoire, on est souvent plus en sécurité au milieu de la voie qu'au bord ; ça évite de se faire couper la trajectoire. A bon entendeur...