jeudi 15 avril 2010

Congrès de la "Bicicleta" à Lérida - part 2

Le congrès commence. Signalons la très belle architecture du bâtiment qui nous accueille.


Txell Hernandez dirige les débats avec autorité malgré sa jeunesse. Les exemples de San-Sebastian et de la Catalogne sont éloquents. Que ce soit en matière d'aménagements cyclables urbains pour les premiers (pistes et appuis vélos partout, escalators accessibles aux cyclistes, un tunnel…) ou de cyclo-routes pour les seconds, ils ne font pas les choses à moitié. Epatant. Je reviendrais plus tard sur le cas de San-Sebastian.

Pendant ce temps, je travaille sur mon ordinateur pour monter toutes les images classées sur un powerpoint. J'ai compris que j'allais en avoir besoin…


Mikael Colville-Andersen présente la stratégie vélo de Copenhague. Ils sont à 37% de part modale vélo et 55% en centre-ville ! A ceux qui nous parlent de culture vélo fortement encrée au Danemark, en fait, Copenhague était dans les années 80 une ville automobile comparable aux nôtres. Mais la volonté politique a été là et les aménagements cyclables ont suivi. Aujourd'hui, ils peaufinent : autoroutes cyclistes, synchro des feux routier sur la vitesse de 20 km/h, parkings vélos couverts en forme d'automobile qui occupent l'emplacement d'un stationnement, barrières pour que le cycliste puisse s'appuyer aux intersections… La communication fait partie des moyens privilégiés. Il s'agit de répondre aux besoins individuels de l'individu : santé, praticité et vitesse de déplacement… plutôt que de le culpabiliser en lui parlant de réchauffement climatique.


L'après-midi, j'interviens donc sur ce qui m'a été demandé : les signalisation verticales et horizontales, les feux et parkings vélo. Donc une succession de photos d'aménagements toulousains ou d'ailleurs, à mon sens réussis ou ratés, avec la volonté d'ouvrir le débat : piste ou bande ? peinte en vert ou pas ? création de piste en récupérant une voie automobile, éventuellement entre trottoir et file de stationnement ; traitement des intersections et des giratoires pour les cyclistes ; cohérence d'aménagements et chartes techniques ; tourne à droite cycliste aux feux rouges ; double-sens cyclable en zone 30 ; cohabitation avec les piétons ; jalonnement ; stationnement vélo…


Àngel López, directeur du service mobilité de Barcelone me succède et présente la stratégie de la ville qui peut se résumer en "qualité de l'espace public et réduction des vitesses automobiles". C'est un sujet qui me tient particulièrement à coeur, considérant que ce n'est pas d'un schéma directeur des zones 30 dont nous avons besoin, mais - et ce serait beaucoup plus simple - d'un schéma directeur des voies restant à 50 - les voies routières pénétrantes et un ou deux circulaires - . Un technicien barcelonais nous présente

un projet de giratoire avec double-sens cyclable. J'avoue que je n'aurais pas osé imaginer ça, mais le projet tient la route !


Il est ensuite question de voies cyclables vertes à travers l'Europe avec Jens Erik Larsen, puis au Québec avec Jean-François Pronovost (photo).

Je suis sollicité pour conclure les interventions, puis peu après par Xavier Corominas, secrétaire du club des villes cyclables espagnoles pour conclure la journée.


Il est 19h00, et on enchaîne avec l'AG du Club des Villes et Territoires Cyclables espagnol. Problème : les traducteurs ont fini leur journée. Je les comprends, mais du coup, je ne comprends plus rien... Je dis à Txell que je retourne à mon hôtel et qu'elle me rappelle pour le départ à la Mairie pour le dîner. Juste le temps de souffler 10 minutes et mon téléphone sonne… Retour au palais des congrès, pour… mon 4 ème discours de la journée, l'occasion d'insister sur l'important rôle de lobbyiste du Club en France, face à un gouvernement qui n'a pas encore compris l'intérêt du vélo d'un point de vue environnemental, mais aussi pour la santé des cyclistes ou encore en matière d'économie et d'emploi.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Sur la première photo, un beau bâtiment certes, mais un aménagement cyclable des plus discutables, avec ce dévers du trottoir au niveau du "céder le passage" (de nuit, c'est la chute assurée !) et cette piste cyclable qui ne débouche sur rien !