Ce n'est pas tous les jours qu'on doit représenter la France… plus précisément le Club des Villes et Territoires Cyclables au congrès de son équivalent espagnol à Lérida. Lérida, ville de 140 000 âmes n'est qu'à 320 km de Toulouse, mais mon voyage, en passant par Barcelone, en fera le double…
- faux départ :
Mon train de 6h55 est annulé pour cause de grève. Je ne suis plus sûr de participer au congrès.
- pas écolo du tout… :
L'organisation me propose de remplacer le train pour Barcelone par le vol de 18h. Mon empreinte écologique va en souffrir, mais ok, c'est pour la bonne cause. A Barcelone, en taxi pour relier l'aéroport à la gare, je profite d'une vision moins touristique de Barcelone faite d'autoroutes, de zones commerciales, parsemée d'un ou deux édifices intéressants… Rien de nouveau sous le soleil barcelonais comparé à nos tristes agglomérations françaises ! Si, j'ai pu noter une petite différence culturelle. Le compteur kilométrique de la Seat de mon taxi est gradué jusqu'à 270 km/h là où l'on voit généralement 220 km/h sur les voitures françaises.
L'accès au train à grande vitesse pour Lérida évoque plutôt le hall d'embarquement d'un aéroport avec escalators, passage des bagages au rayon X, comptoir et hôtesses qui vont avec… Le détail : la poubelle avec tri sélectif !
Le train est lui-même extrêmement silencieux et agréable.
Je passe mon voyage à préparer mon intervention du lendemain. Je ne suis pas très sûr du rôle que je dois jouer : modérateur de débat, présentateur des infrastructures vélo ? Dans le doute, je regroupe thématiquement des photos que j'ai prises à Toulouse et dans d'autres villes françaises et européennes.
La sécheresse du paysage espagnol - pardon, catalan - m'inquiète toujours. Pas habitué à voir des rivières à sec...
Arrivé à Lérida, je croise sur le chemin de l'hôtel deux têtes connues, sans doutes croisées lors de congrès précédents. Ce que me confirme Jenz Erik Larsen, consultant danois en mobilité et organisateur de voyages à vélo. Après avoir trouvé l'hôtel, nous partons ensemble à la découverte de la ville et à la recherche du bar ou doit converger la "cycle chic party" indiquée sur le programme. La balade se transforme vite en jeu de piste ou plutôt de fausses pistes. Après des indications difficile à interpréter (Jenz Erik parle espagnol mais pas moi), nous trouvons un ascenseur pour accéder au château situé sur un monticule très abrupt. En haut, nous voyons effectivement au dessus de la muraille du château ce qui pourrait être le café. Nous contournons longuement la muraille pour arriver à un cul de sac… Mais dans l'obscurité, nous trouvons un tunnel avec un escalier dans lequel nous nous engageons, éclairés de nos seuls téléphones mobiles. Au bout, une cour. Au fond de la cour, le père Fouras, non, une grille fermée… Demi tour… Contournement dans l'autre sens du rempart, nouvel escalier sombre pas vu précédemment et enfin, nous arrivons au bar avec 45 minutes de retard sur l'horaire. Il semble que nous sommes parmi les premiers. La suite du congrès nous confirmera qu'il faut ajouter une heure à l'horaire prévu pour être dans les temps. Ici, le quart d'heure toulousain semble être affaire de psycho-rigide anxieux. Ca me plaît bien…
Mais le bar se remplit rapidement, ainsi que nos verres de San Miguel et nos assiettes de bonnes tapas. Miracle, je suis même amené à parler français, en particulier avec Jean-François Pronovost, québécois, directeur général de Vélo Québec Association, importante association de promotion du voyage à vélo. L'occasion de comparer nos approches de la promotion du vélo. Au Québec, pays du mécénat et du sponsoring, on ne fuit pas l'argent privé pour les politiques publiques. On a même plutôt tendance à le chercher.
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