Mais ne généralisons pas et ne nous égarons pas. Revenons à Avatar. Et en 3D s'il vous plaît. L'avantage avec la 3D, en tous cas en VO, c'est que les sous-titrages se détachent bien de l'image, comme en suspension dans la salle obscure... Bon alors ? Et bien c'est beau. Une esthétique un peu tape à l'oeil, mais on se laisse bien embarquer pendant plus de 2 heures. L'histoire ? Pas complètement idiot comme intrigue, mais sans surprise, avec une fin décevante. Après tout, si le but était de nous culpabiliser, nous humains, il eut fallu massacrer tous les habitants de cette belle planète jusqu'au dernier et repartir l'astronef gorgé du minerais convoité ! Mais une fin malheureuse aurait sans doutes fait quelques pépètes en moins pour notre ami James. James ? Cameron, le pote à Al Gore. Le nouveau gourou de l'écologie US. Il doit au moins rouler en Prius (pas de bol en ce moment...).
Alors que nous dit ce film en matière d'écologie ? Si vous voulez nous sauver, retrouver l'harmonie, retournez vivre dans la nature, dans les arbres ! L'enchevêtrement de toutes les racines de plantes forme un réseau autrement plus dense, plus riche, que notre pauvre réseau internet ! Respectez le chef ! Puis le fils du chef ! Vous ne devez vous accoupler que dans le parfait amour, dans le but de fonder une famille. Excusez-vous auprès de l'animal que vous venez de chasser. En résumé, pour sauver la planète, soyez de bons Peau Rouge ! Avatar est un western qui finit bien puisque ce sont les Indiens qui gagnent. Le spectateur américain peut verser une petite larme pour évacuer sa culpabilité encore inconsciente. Un peu comme la prière ou la confession pour chasser les pêchers... et repartir le coeur vaillant dans son 4x4.
Pour une vision américaine de l'écologie positive et inscrite dans la modernité, il va falloir attendre encore. Pas trop longtemps j'espère...
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