vendredi 26 septembre 2008

Rue Alsace

Les assises de la mobilité ont été l'occasion d'échanges passionnés sur la place qui doit être accordée à chaque mode de déplacement. Dès qu'il s'agit d'intérêt collectif, il est clair qu'il est juste de rendre de l'espace aux modes doux de déplacement, qu'il est nécessaire de retirer de la place à l'automobile au regard des impératifs d'un développement durable.
La rue Alsace, réaménagée temporairement par l'équipe précédente, est exemplaire des enjeux de déplacement et de partage de l'espace.
Parce que c'est une rue commerçante, le cheminement piéton y est dominant. Parce que c'est un axe majeur du centre ville, il est emprunté par de nombreux cyclistes. Il s'agit donc de faire en sorte que le passage des voitures ou fourgons y soit limité au strict nécessaire, et que le trafic de transit soit éliminé. C'est avec cet objectif que l'installation de bornes escamotables est proposé. Il s'agit d'une mesure d'urgence pour améliorer la cohabitation des personnes, qu'elles que soient leur mode de déplacement. Il s'agit d'une mesure d'apaisement. Il s'agit de rattraper le retard pris par Toulouse en matière de développement et de déplacement durable.
La rue Alsace est aussi exemplaire de l'absence d'ambition et de vision globale de long terme de l'équipe précédente. Comment demander à ceux qui ont construit des parkings souterrains en centre-ville de tenter de réfléchir à la réduction du trafic automobile de transit dans ce même centre-ville. Nous aurions pu au-moins espérer un peu de cohérence entre cet aménagement et les couleurs employées pour les bandes cyclables. Du vert ailleurs, elles passent au rouge rue Alsace. Mon collègue Bernard Marquié et moi-même pourrions trouver qu'il s'agit d'un compromis politique intéressant. Mais quand on s'intéresse à la chose publique, il est désagréable de constater que l'urgence électorale est passée avant l'urgence écologique.

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