dimanche 16 mars 2008

Drôle de victoire

16 mars 2008. 21 heures passées. Je participe au dépouillement à l'école Jean Jaurès, dans le quartier chic du Busca. Cohen n'est pas loin de Moudenc sur ce bureau et c'est encourageant. Ma collègue socialiste qui dépouille avec moi me montre un sms où notre liste est donnée gagnante à 51%. Surréaliste alors que nous continuons à compter les bulletins. 22 heures 15. J'enfourche enfin mon vélo pour rejoindre le local de campagne. Les nouvelles sont bonnes, toutes dans le même sens, mais plus ou moins serrées. A l'approche du local, je croise des collègues aux mines réjouies. Enfin dans la foule entre Esquirol et le Pont Neuf. Le grand écran affiche 50,8 % pour nous. Ca va. Puis 50,6. On avait bien dit, crié aux Toulousains que ce serait serré, avec les sales tracts de la droite entre les deux tours, le ralliement de Forget à Moudenc, la négociation infructueuse avec Simon. 50,4. Aï. 50,2. L'écran devient fou et puis plus rien. Les sourires se crispent. L'écran affiche maintenant France 3. Puis Cohen apparaît sur le plateau télé. Je ne me rappelle plus ses mots mais il est clair qu'il se présente en vainqueur. Il apparaît serein, modeste, déjà au travail dans sa fonction de maire de Toulouse. C'est bizarre. Ils nous passent une interview ancienne en attendant ? L'info brute arrive enfin. C'est gagné. Avec 1200 voix d'avance, pour une ville de plus de 400000 habitants... Nous avons bien fait de "tracter" et "boîter" comme des fous entre les deux tours. Suit notre défilé vers la place du Capitole. Je retrouve des amis, dont un couple qui s'est engagé pour le MODEM (ils sont dégoûtés par leur candidat). La place est remplie. L'atmosphère n'est pas à la grosse fête. Plutôt une sorte de recueillement. La prise de conscience progressive, encore incertaine, que cette ville sort de 37 années de droite. Même attitude parmi mes collègues candidats. Le plus dur reste à faire, au boulot maintenant ! La suite est un peu confuse. Soirée au Bikini. J'embrasse tout le monde, même Cohen. Un peu ridicule, tout ça, mais bon, on ne devient pas conseiller municipal de Toulouse tous les jours.

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