Pour introduire mon intervention sur la démocratie dans notre projet de Métropole, je souhaite poser la question de l'enjeu fondamental de cette réforme.
C'est de redonner une envie de politique aux citoyens. De retisser le lien entre gouvernant et administré. Que chacun se sente pris en compte, en capacité de participer à la décision collective. Tout le monde ici mesure l'urgence du changement à opérer.
Hors, comme la pointé Antoine Maurice tout à l'heure, le citoyen n'apparaît pas dans le projet de Métropole qui nous est proposé.
D’où partons nous ? Je regarderai ce qui existe dans notre agglomération.
- Nous voyons une nouvelle organisation de la démocratie à Toulouse, qui est un progrès certain, mais reste à développer, avec en particulier 300000 € de budget participatif à l’échelle des secteurs de la ville.
Nous voyons des pôles territoriaux à l’échelle de la CU, avec des commissions de pôle, lieux d’échanges entre services et élus, mais qui ne sont pas des lieux de décision stratégique.
Nous voyons plusieurs intercommunalités avec leurs histoires propres dans notre agglomération, dont le Sicoval depuis 1975.
Voici maintenant quelques pistes pour avancer :
- La simplification de notre organisation collective serait déjà un facteur de progrès démocratique. Combien de nos concitoyens connaissent les champs d'intervention des collectivités ?
- Travailler à l'organisation démocratique de nos bassins de vie, en donnant une place inédite aux citoyens, aux associations de quartiers. Les conseils de territoires tels que proposés sont intéressants, mais n'ont qu'un rôle consultatif...
- Expérimenter à des niveaux bien plus importants qu'actuellement à Toulouse le Budget participatif, pour associer les citoyens à nos choix budgétaires, leur permettre de se déterminer sur les projets prioritaires à l’échelle des pôles et des quartiers.
- Donner les moyens de suivi et d’évaluation des politiques locales par des représentants des habitants et par des structures indépendantes.
- Dans l’esprit de l’Open Data, la mise en accès libre des projets d’infrastructures et d'équipements le plus en amont possible et tout au long de leur avancement.
- Le développement du numérique, l'explosion des réseaux sociaux, doit nous amener à proposer des outils numériques efficaces de démocratie locale, par exemple pour établir des "cahiers des charges participatifs".
- Donner de la place à l’inventivité, à l’expérimentation, même sur le fonctionnement démocratique. Tester en particulier le référendum local.
Je vous remercie.
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