Réflexions généralement politiques de Philippe Goirand, sur notre société, l'écologie, en particulier la mobilité urbaine et le vélo.
samedi 30 mars 2013
L' "écologie profonde", ça fait déjà réfléchir...
A propos de l'article de Libération sur Arne Næss et l'écologie profonde qu'à fait suivre Jean-Charles Valadier sur les listes EELV.
http://www.liberation.fr/livres/2013/03/27/nature-et-droits-de-naess_891743
L' "écologie profonde", ça fait déjà réfléchir... en particulier les 8 principes qu'elle énonce et qui sont à associer à mon avis à l'écologie "tout court", hormis le point 4. Si Arne Næss avait parlé de régulation de la croissance de la population, j'aurais été d'accord. Mais dire que le développement des formes de vies non-humaines requiert une décroissance substantielle de la population humaine est dangereux. Ça ouvre la porte à des courants extrémistes de l'écologie, à l'idée que l'humain est l'élément qui grippe la machine Terre, mène à sa perte et mérite d'être éliminé avant. Hors, l'humain est la seule forme de vie que nous connaissions (...) capable d'être observateur et penseur de son monde, de son univers. Nous donnons du sens à la vie, à toutes vies. Ce seul fait nous donne une valeur supérieure à celle de la paramécie (mais je suis prêt à entendre le point de vue de la paramécie...).
Sauver l'humain est à mon avis le seul objectif général à porter, parce qu'il implique de toutes façons de sauver notre écosystème.
les 8 principes fondamentaux de l'cologie profonde d'après : http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89cologie_profonde
Les partisans de l'écologie profonde estiment que le monde n'est pas une ressource exploitable à volonté par l'Homme. L'éthique de l'écologie profonde explique qu'un système global (la nature) est supérieur à chacune de ces parties (l'Homme étant une partie de la nature). Cette éthique s'appuie sur les huit postulats suivants1 :
1. Le bien-être et l'épanouissement des formes de vie humaines et non-humaines de la Terre ont une valeur en elle-même (synonyme : valeur intrinsèque, valeur inhérente). Ces valeurs sont indépendantes de l'utilité du monde non-humain pour les besoins humains.
2. La richesse et la diversité des formes de vie contribuent à la réalisation de ces valeurs et sont également des valeurs elles-mêmes.
3. L'Homme n'a pas le droit de réduire la richesse et la diversité biologique, sauf pour satisfaire des besoins humains vitaux.
4. L'épanouissement de la vie et des cultures humaines est compatible avec une décroissance substantielle de la population humaine. Le développement des formes de vie non-humaines requiert une telle diminution.
5. L'interférence humaine actuelle avec le monde non-humain est excessive et nuisible, et la situation empire rapidement.
6. Des politiques doivent donc être changées. Ces politiques affectent les structures économiques, technologiques, et idéologiques fondamentales. Il en résultera une société profondément différente de la nôtre.
7. Les changements idéologiques passent par l'appréciation d'une bonne qualité de vie plutôt que l'adhésion à des standards de vie toujours plus élevés. Il faut prendre conscience de la différence entre "bonne qualité" et "course à un niveau de vie extrêmement élevé" (qui serait néfaste à la nature).
8. Ceux qui souscrivent aux points précédents s'engagent à essayer de mettre en application directement ou indirectement les changements nécessaires.
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