Les écologistes ont choisi de participer à l'élection présidentielle, parce que eux seuls pouvaient porter la nécessité de repenser la croissance, l'emploi, de partager nos ressources finies et notre temps de travail dans un contexte de crise à la fois écologique, sociale, financière, morale...
Une majorité de Français a d'abord voulu éjecter Nicolas Sarkozy et le vote "utile" a fonctionné à plein au 1er tour. Cette dynamique était sans doutes nécessaire pour une victoire finale de la gauche moins large que prévu, dans une France sociologiquement éclatée, plus que jamais tentée par le replis sur elle-même.
Les principaux médias ont ainsi décidé de jouer le 2nd tour dès le 1er et ont érigé l'iniquité des temps de parole en règle pour que les "petits" candidats ne puissent pas présenter l'ensemble de leur projet.
Dans ce contexte, la thématique écologique a été sous-traitée, maltraitée pendant cette campagne, malgré toute l'énergie et le courage déployée par Eva Joly et les militants d'EELV.
Aujourd'hui, saluons l'élection d'un nouveau président assurément plein de qualités (homme d'état, tenace, pragmatique, plein d'humour...). Mais François Hollande n'est assurément pas un écologiste…
La lutte contre le réchauffement climatique, contre l'empoisonnement de l'air, de l'eau et des sols, la réduction de notre addiction au pétrole et au nucléaire, la création de centaines de milliers d'emplois utiles, durables et non délocalisables… toutes ses priorités ne peuvent pas se résumer à quelques mesures "green washing".
Il est temps de redonner à l'écologie un poids politique comparable à celui obtenu aux dernières élections européennes et régionales. Les élections législatives vont être cruciales pour cela. Nous devons avoir un nombre de députés écologistes conséquent pour que soient enfin mises en pratique les idées que nous sommes les seuls à défendre depuis plus de 30 ans.
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